Revenu à la pointe de l’attaque audonienne la semaine passée contre Epinal après une blessure d’une quinzaine de jours, Laurent Gagnier devrait être opérationnel pour la réception du leader niortais à Bauer. Une rencontre particulière pour lui qui a passé presque quatre saisons dans les deux-Sèvres et qui garde beaucoup d’affection pour les Chamois.
Tu as fait deux passages successifs à Niort. Quels souvenirs en as-tu gardé ?
Mon premier passage a été assez extraordinaire. Au mercato d’hiver (début 2003), j’avais quitté Nice et la Ligue 1 pour m’engager à Niort et avoir plus de temps de jeu. Là-bas, j’ai trouvé un club familial et ouvert, quelque chose de très important pour moi. Sur le terrain, l’équipe jouait la montée et ça avait plutôt bien marché (Ndlr : il inscrit sept buts en quatorze rencontres). Hélas, on avait manqué la montée pour quelques points. Après cette belle aventure, j’ai décidé d’être prêté à nouveau pour une saison (2003-2004). J’avais de bonnes statistiques et l’équipe était bien jusqu’en janvier mais j’ai subi une rupture des ligaments croisés qui m’a éloigné des terrains.
Tu es moins dithyrambique sur ton deuxième passage (2007-2009), ton sentiment est plus mitigé ?
Disons que les choses étaient un peu plus compliquées. Revenir à Niort après avoir participé à la montée en L1 avec Sedan était un choix du cœur, mais j’ai eu beaucoup de petites blessures qui m’ont empêché de m’exprimer pleinement. Les choses ont été un peu mieux lorsque Faruk Hadzibegic est arrivé ; il m’a replacé deuxième attaquant derrière la pointe en fin de saison. C’est un poste où je me suis senti très à l’aise. Ma dernière saison a été plus pénible puisque je n’étais pas dans les petits papiers du staff. Nous sommes descendus en National et j’ai quitté le club.
Aujourd’hui Niort survole le National, cela t’étonne ?
Absolument pas, au contraire. C’est un club avec de grosses qualités et de très bons jeunes. Déjà quand j’y évoluais, il y avait de très bons joueurs comme Konaté ou Gonzales. Ils ont pris un peu de bouteille désormais et ils ont largement le potentiel pour monter en Ligue 2. Le coach Gatien est un éducateur formidable qui connaît ses joueurs. Personnellement, ça me fait plaisir de les retrouver et j’espère qu’ils y arriveront. La place de Niort est d’ailleurs à l’échelon supérieur.
Un match contre un de ses anciens clubs, c’est toujours un moment spécial ?
Bien sûr. Ca m’est déjà arrivé à plusieurs reprises dans ma carrière. Notamment avec Sedan lorsque nous avions été joué à Nice. J’avais reçu un accueil magnifique du Stade du Ray, c’était une véritable émotion. J’ai déjà retrouvé Niort (Ndlr : aussi avec Sedan) mais cette année j’ai été frustré de ne pas pouvoir participer au match aller et retrouver René-Gaillard. Là je vais revoir certains anciens coéquipiers, c’est toujours sympa.
Niort est un peu moins bien en ce moment mais reste leader, tu penses que le Red Star a les armes pour les contrarier ?
Les résultats de la saison prouvent que le championnat est indécis et que chaque équipe peut battre n’importe qui. On ne réussit pas trop mal face aux favoris même si on sait que Niort est vraiment la grosse cylindrée de ce championnat. Il reste sur une série moyenne donc il faudra être encore plus méfiant.
François-Xavier Valentin
Crédit Photo : Icon Sport