Le coach audonien revient avec redstarfc93.fr sur la victoire du Red Star face à Aurillac (2-1) et évoque le prochain match en Coupe de France, au Bourget.
Alain, le Red Star a signé sa seconde victoire de la saison face à Aurillac….
Je suis surtout satisfait de la manière dont nous avons abordé la rencontre. Durant les trente premières minutes, on a réussi à allier jeu vers l’avant et efficacité. Ensuite, nous avons baissé de pied. Inconscienmment, je pense que nous avons voulu gérer notre avantage, mais le groupe ne sait pas encore le faire. Cela viendra plus tard, sans doute, avec le retour de joueurs plus expérimentés.
L’entame du match a en effet été remarquable. Avais-tu beaucoup insisté sur ce point avant le match?
Pour être honnête, c’est la première chose que j’avais noté sur mon paper board : il fallait démarrer à 100 à l’heure. Psychologiquement, l’adversaire manquait de confiance, puisqu’il avait encaissé neuf buts sur les deux derniers matchs. Il fallait en profiter et enfoncer le clou dès le départ. Je sentais que l’entame de match serait fondamentale. Et ça a bien fonctionné.
A la mi-temps, vous menez 2-0 fort logiquement. Que dit-on à ses joueurs à la pause dans ce cas-là?
J’ai volontairement insisté sur ce qui n’avait pas bien fonctionné, à savoir notre dernier quart d’heure. On a arrêté de les presser, et on les a laissés jouer. Je voulais mettre les joueurs en éveil sur la possibilité d’un retour de l’adversaire. Quand on sort d’une telle première mi-temps, on est inconsciemment moins réceptif, on se relâche. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit.
La deuxième période a été effectivement plus laborieuse. Comment l’expliques-tu?
Tout d’abord, il y a des raisons physiques. C’était le match de reprise pour nos deux attaquants, et forcément, ils ont plus de difficultés à conserver le ballon devant. Et puis je le répète, de façon inconsciente, les gars se sont relâchés. On a été moins présent, on est devenu plus attentiste. Résultat, j’ai passé la seconde période debout à essayer d’avertir les joueurs de ce qui risquait d’arriver. Heureusement, après avoir encaissé le but, ils se sont montrés plus déterminés.
Dès le premier match, tes recrues ont été décisives. T’attendais-tu à de tels débuts?
Je connais bien Dimitri, et ce qu’il est capable de faire. Je ne peux donc pas dire que je suis surpris. Pour Alain, je suis content. Cela va faire un bien fou pour eux comme pour l’équipe. Les anciens ont vu que les nouveaux ont apporté un plus, et cela est positif au niveau psychologique. Maintenant, une concurrence va s’instaurer. C’est bien pour moi, car je préfère avoir l’embarras du choix que pas de choix du tout. Du côté des joueurs, cela risque aussi d’enlever une pression à certains, car ils n’auront plus la sensation de détenir à eux-seuls le résultat de l’équipe. De toute façon, un footballeur doit s’habituer à la concurrence, et faire avec.
La semaine prochaine, vous jouez votre premier tour de Coupe de France. Comment allez vous préparer cette rencontre ?
Un match de Coupe est un match couperet, et il faut que les joueurs en prennent conscience. Le contenu de l’entraînement ne sera pas fondamentalement différent, mais le discours le sera. On se prépare à un match piège, mais on n’a pas le droit de ne pas passer. Il va falloir être sérieux, mais surtout mettre du rythme.
Tu ne penses pas faire tourner l’effectif ?
A cause des blessés, l’effectif n’est pas suffisamment étoffé pour que
je me permette de faire tourner. Le groupe sera donc sensiblement le
même que celui retenu en championnat.
Quels sont les objectifs cette saison en Coupe de France ?
Nous voulons aller le plus loin possible mais surtout ne pas se faire éliminer par une équipe hiérarchiquement inférieure.
Propos recueillis par Etienne Martin