Fernando, depuis ton enfance à Caracas au Venezuela, raconte nous un peu ton parcours.
Je suis natif de Caracas, la capitale du Venezuela où j’ai grandi avec toute ma famille. J’ai appris à jouer au foot à l’école. Dans mon pays, les meilleures académies pour apprendre à jouer au football sont dans les écoles car elles ont souvent de meilleures installations que les clubs. C’est une culture différente. C’est pour cela que j’ai intégré tardivement un centre de formation. À 15 ans, je suis entré dans le club le plus populaire du pays : le Caracas Futbol Club. À 17 ans, j’ai joué mon premier match avec l’équipe professionnel. ’ai joué 3 ans mais j’ai perdu un an avec une blessure au genou.
La culture du football est elle aussi différente qu'en France ?
Les Vénézuéliens ont beaucoup de passion pour le foot. Les conditions sont moins idéales pour les joueurs que pour les spectateurs, la couverture médiatique est moins importante mais la ferveur est très grande. Tous les enfants du pays rêve de jouer un jour pour le club de sa ville. Pour moi, c’était vraiment spécial.
À 20 ans, tu as fait le choix de partir à la découverte de la France, pour quelles raisons ?
Je sortais d’une bonne saison avec mon club et je voulais un nouveau challenge footballistique. J’ai choisi Nantes car avec mon entourage, nous avons pensé que Nantes était une grande équipe pour s’adapter en Europe. L’adaptation fut difficile car j’ai toujours vécu avec mes parents. Je suis arrivé en hiver, chose qu’il n’y a pas au Vénézuéla (Rires). Tu grandis comme personne. Je suis arrivé en Ligue 2 et j’ai tout de suite vécu de grandes émotions. J’ai joué 17 matches et inscrit 8 buts en six mois. Nous sommes montés en Ligue 1. Ce fut incroyable car au départ, c’était l’objectif du club.
Après trois saisons à Nantes, tu découvres un autre pays, les Etats-Unis. Que t’a apporté ton passage en MLS et à Philadelphie de mars à octobre ?
Quand tu découvres une autre culture, quoiqu’il se passe, tu en sors grandi. Je parlais déjà anglais donc c’était plus facile qu’en France au début. En Europe, les gens pensent que la MLS n’est pas relevée. C’est un football qui propose différentes options à chaque match. Ce championnat permet de se confronter aussi à des grands joueurs. Personnellement, j’ai beaucoup appris.
Aujourd’hui, tu es de retour en France mais au Red Star ! Comment s’est passé ton arrivée et quels sont tes objectifs ?
Dans les dernières heures du mercato, j’ai eu la possibilité de venir au Red Star. Le lendemain, j’ai assisté à la victoire contre Le Havre à Beauvais et j’ai commencé à m’imprégner des valeurs de l’équipe. Ce club est compétitif en Ligue 2 et se bat chaque week-end pour gagner. Cette mentalité me plaît. Je vais essayer d’être compétitif pour faire grandir le club. Je connais la Ligue 2, c’est un championnat compliqué qui demande beaucoup d’effort. Je suis pressé de commencer sous mes nouvelles couleurs !
Propos recueillis par Maxime Eyrignoux