Buteur avec la DSR ce week-end, Peguy Ngam revient sur ses performances en équipe réserve et sur son avenir qu’il appréhende avec une grande sérénité.
Tu n’es pas souvent retenu avec l’équipe première en ce moment. Comment gères-tu la situation ?
C’était un peu difficile au début. Il a fallu notamment que je m’adapte aux spécificités de la DSR. Mais j’essaye de donner le meilleur de moi-même, et dois prouver quotidiennement mes qualités à l’entraînement. Je suis jeune. Mon objectif est d’atteindre le haut niveau. Le coach fait ses choix, et moi de mon côté, tout ce que j’ai à faire, c’est de travailler !
T’appropries-tu les objectifs de la réserve, ou est-ce que tu as l’esprit tourné vers l’équipe première ?
Je me suis engagé avec le Red Star, et à ce titre, je me sens surtout comme un joueur du club. Si le coach décide de me laisser à la disposition de la réserve, j’y vais sans aucune hésitation, avec grand plaisir et la volonté de gagner. Il n’y a pas de différence entre nous. Tous ensemble, nous sommes un même et unique club. Quand je joue avec la réserve, je suis content d’être avec eux, je me donne à fond, et je reprends ensuite l’entraînement avec l’équipe première.
Tu as marqué avec la réserve dimanche. C’est le meilleur moyen pour te distinguer ?
J’aime marquer, mais mon objectif, c’est d’avoir un niveau de jeu régulier. Si je peux faire marquer mes coéquipiers, c’est bien aussi, pourvu que mes performances restent constantes pour aider le club à avancer.
As-tu toujours géré la concurrence avec autant de sérénité ?
Dans les catégories de jeunes, chez moi, au Cameroun, j’étais un petit peu au-dessus du lot. Quand je suis arrivé en Europe, j’ai découvert le championnat hongrois de première division. Il m’a fallu m’adapter, mais j’ai rapidement été retenu dans le groupe. J’ai beaucoup appris là-bas, et les anciens m’ont aidé, en me disant de prendre mon temps, que si les décisions de l’entraîneur ne m’étaient pas favorables, je devais continuer à travailler pour montrer mes qualités.
Tu es arrivé au Red Star dans le sillage d’Alain Mboma, tu t’es fait un peu chambrer ?
Oui, tout le monde m’appelait le fils du coach. Mais je ne le prenais pas mal, c’était normal. Nous avons passé une année ensemble à Villemomble. Il compte beaucoup à mes yeux et m’aide énormément. Quelles que soient ses décisions, je sais qu’il est là pour me faire progresser.
Quel est ton objectif pour cette deuxième partie de saison ?
Enchaîner les matches, pour montrer au club que je mérite ma place ici, que je sois retenu dans le groupe ou pas. Que je joue avec l’équipe première ou la réserve, je veux donner tout ce que je peux. Je ne suis pas pressé : ma priorité est de grandir avec le Red Star.
Propos recueillis par Michaël Grossman