L’entraîneur d’Albi évoque la rencontre opposant son équipe au Red Star, samedi, au stade Bauer. Un déplacement loin d’être anodin pour lui…
Dans quel contexte se présente ce match face au Red Star pour Albi ?
Nous restons sur un match très positif au Mans où nous avons vraiment fait une bonne prestation, qui nous a permis d’obtenir un bon résultat (victoire 2 à 1), puis sur un match nul (0-0) contre Yzeure, au cours duquel chaque équipe a eu sa mi-temps. Sur le plan du jeu, nous avons été moins satisfaits. Yzeure nous a posé pas mal de problèmes.
Face au Mans, vous avez remporté votre première victoire à l’extérieur depuis le mois de septembre. Quelles difficultés vous ont privé de victoire pendant cette longue période ?
Nous avons raté pas mal de matches à l’extérieur. Parfois d’assez peu. Nous essayons de jouer à l’extérieur comme nous le faisons à domicile, avec une équipe qui est assez joueuse et qui essaie de marquer des buts. Nous en avons marqué… mais nous en avons également encaissé beaucoup trop pour pouvoir espérer mieux. Et si, cette saison, nous avons bien réussi chez nous, en déplacement, nous avons rencontré pas mal de difficultés, notamment pour concrétiser sur le plan offensif.
Quel était l’objectif du club en début de saison ?
L’objectif était de redémarrer un nouveau cycle. Nous nous sommes séparés d’un nombre conséquent de joueurs. Notre équipe est très nettement rajeunie par rapport aux saisons précédentes.
Vous occupez une belle sixième place au classement, pas si loin des tous premiers rôles. Que manque t-il à Alibi pour se mêler aux toutes premières places ?
Nous sommes assez bien classés, mais je crois que nous sommes tout de même loin des parcours des équipes de tête. Quand on regarde le déroulement de la saison, on s’aperçoit que Niort, Luçon ou Yzeure notamment, ont connu une vraie régularité, alors que nous avons été très inconstants.
Sur quoi l’équipe pourra t-elle se reposer pour bien terminer la saison ?
Nous n’avons aucune certitude. Nous sommes très inconstants, donc nous savons que nous pouvons présenter des visages très variés, en étant par moment une équipe très performante dans le jeu, et à d’autres moments une équipe un petit peu inconsistante.
Le grand écart entre le nul que vous êtes parvenus à décrocher à Niort et le 6-0 encaissé à Anglet en est l’illustration ?
C’est effectivement l’illustration parfaite. Niort était l’un des premiers matches de l’année 2010, que nous avions donc coché sur le calendrier en axant la préparation de reprise autour de ce match-là. Tout le monde sait que Niort est le grandissime favori. Je pense qu’ils vont monter sans trop de problème, et c’est assez logique. Il y avait une réelle mobilisation de l’équipe sur ce match, que nous avions très bien réussi. Et à Anglet, c’était l’inverse. Un non match avec des faits de jeu totalement gaguesques. Un match comme il en arrive de temps en temps, mais heureusement pas trop souvent !
Quel regard portez-vous sur l’équipe du Red Star ?
Le Red Star nous avait fait une très, très bonne impression lors du match aller. Ca avait été un match ouvert, terminé sur un 2 à 2. Nous avions réalisé un bon match. C’est difficile de juger sur une rencontre, mais il y avait pas mal de similitudes dans le profil des deux équipes. De bons joueurs de foot au milieu du terrain, des attaquants de qualité, avec une volonté de jouer. Le Red Star s’était créé pas mal d’occasions, avec une bonne animation offensive. Les spectateurs étaient vraiment très contents. Nous avions proposé un match agréable.
A quel type de match doit-on s’attendre, samedi, selon vous ?
Ce sera un match difficile pour nous, parce que tout le monde a besoin de points, nous y compris. Les uns pour monter, les autres pour ne pas descendre, ceux qui sont entre les deux, pour gratter des places et finir le plus haut possible. Le Red Star, pour l’instant, se doit d’engranger encore des points, et reste sur un match au cours duquel, apparemment, ils n’ont pas été très bons, à Pau. Je pense que nous pouvons nous attendre à une réaction de leur part.
Une rencontre au stade Bauer est un rendez-vous particulier pour vous ?
Je suis originaire du Val d’Oise. Mon papa était un supporter acharné du Red Star. Donc quand j’étais enfant, j’allais au stade Bauer tous les quinze jours. Ca ne remonte pas à hier ! Venir à Bauer n’est donc pas anodin pour moi, d’autant que ça fait plusieurs décennies que je n’y ai pas remis les pieds. Mais quand j’étais petit, je connaissais très bien la Porte de Clignancourt. C’est un rendez-vous particulier pour moi.
Propos recueillis par Michaël Grossman