Comblé par les retours en DSR et en Excellence des deux équipes seniors, Sébastien Robert fait le bilan de la saison écoulée. Entre les joies des montées (réserve, équipe (3), U15), la nouvelle politique axée sur le jeu et la jeunesse, l’épisode de Tahiti, l’ancien milieu offensif a vécu un exercice riche en émotions. Il fait le point.
Les Seniors ont réussi à remonter dans la division supérieure, seulement un an après être descendu, tu t’y attendais ?
On commence toujours un championnat pour le gagner mais en étant sincère je ne pensais pas que les deux équipes remonteraient si tôt après être descendu. Nous avions quand même fait le pari risqué de confier les clés de la réserve à des très jeunes joueurs (nés entre 1989 et 1992), en refusant de nombreux éléments plus âgés, cela a bien fonctionné mais ce n’était pas si évident. Cette jeune génération a constitué l’ossature du groupe en étant bien encadrée par les joueurs de National qui descendaient.
Justement comment as-tu géré les nombreuses descentes tout au long de l’année ?
C’est le rôle d’une équipe réserve d’offrir du temps de jeu à ceux qui en manquent avec la première. Tous les joueurs qui ont joué avec moi ont fait preuve d’un état d’esprit irréprochable. Ce sont de vrais compétiteurs, qui restent très disponibles auprès des plus jeunes. Un garçon comme Diango Kamara a été exemplaire tout au long de l’année. Il y a eu une vraie alchimie, c’est ce qui fait l’identité d’un club.
Le fait qu’un joueur comme Durbant signe un contrat avec le club, c’est un symbole fort ?
Complètement et il en faut ! Avec Vincent Doukantie, notre souhait c’est de donner la possibilité d’exploser à des jeunes du club. Il faut bien sur le mériter par la performance et la progression, mais c’est à nous de montrer qu’il existe une réelle perspective. J’espère que d’autres sauront en profiter. Un joueur comme Eddy Fernandes (21 ans) pourrait bien être le suivant.
Les détections, qui ont commencé depuis un mois, attire énormément de monde cette année, à quoi cela est dû selon toi ?
C’est le signe que le club redevient attractif. Le Red Star a toujours attiré par son nom mais le fait que l’équipe première évolue en National, que les jeunes aient la chance de jouer à Bauer, que les performances et les éducateurs soient de qualité renforce encore cette attractivité. Il ne faut pas se reposer là-dessus, l’exigence pour entrer au club doit être encore plus forte. Le Red Star doit être synonyme d’un certain niveau.
D’un point de vue personnel, tu as occupé des nouvelles fonctions (responsable technique) cette saison, quel bilan en tires-tu ?
Beaucoup de choses positives. Ce sont des nouvelles responsabilités avec la mise en place d’un projet de formation et de pré-formation où le jeu occupe une place essentielle. C’est aussi la capacité à gérer des hommes en créant un organigramme cohérent en fonction des caractères et des personnalités de chacun. Le but c’est de créer une continuité de l’école de foot aux seniors. Chacun doit se sentir appartenir à un même club. Les réunions mensuelles que nous organisons avec tous les éducateurs nous ont permis de vivre cette solidarité, ce plaisir d’appartenir à un club plus qu’à une équipe. Je crois qu’on n’a pas trop mal réussi.
Cette saison c’est aussi l’aventure de Tahiti en Coupe de France ?
C’est quelque chose que je n’oublierai pas. Une belle aventure humaine et sportive. Pour moi, cela a été un tournant pour nos jeunes et pour le club en général. Il y a eu une prise de conscience de la qualité et du potentiel de la formation. C’est une grande marque de confiance de la part des dirigeants de nous avoir envoyés représenter le club là-bas.
Au niveau des résultats, la saison écoulée représente une grande satisfaction ?
Avec trois montées (seniors (b et c), U15) et des très bons classements dans un grand nombre de catégories, la saison est évidemment une réussite. Il ne faut pas non plus oublier le travail qui est fait à l’école de foot (les U13 sont en finale de la coupe du 93). Il reste une journée à disputer et on fera le bilan définitif après. Les U17 qui ont vécu une saison difficile peuvent encore se sauver. Même s’ils descendent finalement, on continuera à travailler dans le même sens avec eux.
Un dernier mot ?
Je voudrais remercier l’ensemble des éducateurs pour leur engagement au service du club tout au long de l’année. J’associe aussi l’équipe administrative qui fait énormément pour que tout se passe bien sur les terrains.
Propos recueillis par François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech