S. Michel : « Naturel de revenir »
Samuel, tu es parti en janvier 1999 du club. Depuis ton départ, qu’est-ce qui a changé ?
En fin de compte, le club a évolué avec son temps. Par exemple, les vestiaires ont été aménagés. A mon époque quand je jouais, ils étaient différents. Mais l’atmosphère, l’ambiance, tout cela n’a pas changé. Finalement, le club s’est simplement adapté aux exigences du professionnalisme actuel.
Qu’est-ce que ça représente de revenir dans son club formateur en tant qu’entraîneur ?
Je suis évidemment content ! Je pense que tout ce que j’ai aujourd’hui, le fait d’avoir fait carrière, c’est grâce au Red Star et c’est un juste retour des choses. Je me dois de rendre ce que le club m’a apporté. On se sent presque redevable. La vie que j’ai, comme je le disais, c’est grâce au Red Star. C’est tout naturel de revenir.
Qu’est-ce qui a motivé ton retour ?
J’ai rencontré Sébastien (Robert) et tout s’est très bien passé ! J’ai également discuté avec l’ensemble des dirigeants et j’ai vraiment senti que tout le monde me voulait. C’est très flatteur et essentiel aussi. Ils m’ont montré cette envie de travailler ensemble et je pense que je faisais l’unanimité, c’est à dire que mon nom faisait consensus. C’est important.
Quel regard portes-tu sur le début de saison délicat du club ?
Si on regarde bien, l’effectif est de qualité. Seulement, le début de championnat n’est pas celui escompté. Il faut donc redonner confiance au groupe. Parfois cela s’est joué à peu de chose.
En revenant au club, tu retrouves un ancien partenaire de terrain en la personne de Steve Marlet. Cette identité est importante ?
Evidemment ! Hier par exemple (mardi, NDLR), j’ai aussi croisé Lalim Boukada (entraîneur adjoint de l’équipe réserve). Je ne l’avais plus vu depuis plus de vingt ans ! Steve, c’est mes dix-sept ans, dix-huit ans, mes vingt ans, c’est une période de ma vie et ça fait plaisir ! Il y a donc cette identité club, un peu comme ce qui se passe dans les plus grands clubs où souvent les anciens joueurs reviennent après.
Cet aspect est essentiel pour repartir dans un premier temps puis pour construire l’avenir ?
Ce n’est pas toujours une évidence. Mais on connaît le contexte parisien, le contexte du Red Star et on gagne du temps. Et puis il y a cette fibre affective.
Dès vendredi tu seras dans le vif sujet avec un déplacement au Poiré-sur-Vie. Une rencontre importante pour la suite du championnat…
C’est un match parmi les trente-quatre de la saison. Il ne faut donc pas lui donner plus d’importance que ça. Il est nécessaire de dédramatiser la situation. C’est sans doute plus un match charnière, qui peut nous permettre de nous lancer. On le prépare de la meilleure des manières possible en tout cas.
Propos recueillis par Loïc Revol
