Après Patrice Lecornu, c’est au tour de Jérémy Gazeau de répondre aux questions des internautes. L’arrière gauche du Red Star évoque avec sincérité les différentes étapes de sa carrière, ainsi que ses ambitions avec son nouveau club.
Que penses-tu de l’ambiance des supporters à Bauer, pour un club qui joue en CFA ? Est-ce que nos chants vous donnent un peu plus de motivation pendant les matchs ?
C’est clair ! J’ai étonné très agréablement surpris de l’ambiance du stade Bauer. Je pense que c’est une des plus grosses ambiances de CFA. Elle ressemble à l’ambiance de Cannes, quand j’évoluais en National. En plus, moi qui joue sur le côté, je sens vraiment quand ça pousse ! Et quand on entend ça, ça donne forcément un surplus de motivation.
Que pensais-tu du Red Star avant d’arriver au club ?
Que du bien ! Je suis du 93, j’ai grandi à Noisy-le-Sec. Quand j’étais plus jeune, j’ai souvent affronté le Red Star, notamment à l’époque où je jouais à Romainville. Le plus souvent, on se prenait des dérouillées ! J’ai même été ramasseur de balles lors d’un match de Coupe de France, à Marville. Pour moi, le Red Star a toujours été une référence, que ce soit au niveau de la formation qu’au niveau de l’histoire du club.
Te sens-tu à la hauteur du groupe ?
J’ai vraiment l’impression de m’être bien fondu dans le groupe, aussi bien au niveau du football qu’au niveau relationnel.
Peux-tu nous expliquer pourquoi, pour le moment, tu n’as pas réalisé une saison pleine en termes de matchs à Cannes et à Viry ?
A Cannes, je sortais du centre de formation quand j’ai intégré l’effectif du National. j’étais très jeune, et je n’étais qu’une doublure dans un premier temps. Je me suis imposé en deuxième partie de saison, et ce fut également le cas pour ma seconde saison. La dernière année, j’ai souffert d’une inflammation du pied qui m’a tenu éloigné des terrains pendant pas mal de temps. J’ai tout de même joué de nouveau titulaire les six derniers mois. Ensuite, le directeur sportif a changé et mon contrat n’a pas été renouvelé. Et puis la saison dernière, je n’ai signé à Viry qu’en décembre : je ne pouvais donc pas réaliser une saison pleine.
Pourrais-tu nous parler, sans langue de bois si possible, de l’ambiance dans le groupe ?
Il y a une très bonne ambiance, et je dis ça sans langue de bois ! Très honnêtement, c’est une des meilleures ambiances depuis que je joue au football. Il faut reconnaître que le coach et le staff ont fait très attention à l’état d’esprit des joueurs qu’ils recrutaient, et cela porte ses fruits. Personne n’a la grosse tête, et il existe une grande solidarité entre nous.
Lors du dernier match du Red Star, j’ai pu me rendre compte que tu montais davantage le long de la ligne. Te sens-tu beaucoup mieux au red Star qu’à Viry-Châtillon ou à Cannes ?
Plus simplement, je dirais que j’ai toujours aimé prendre le couloir, c’est ma philosophie du jeu et de mon poste. Mais c’est vrai qu’ici je me sens bien, et que le coach ne me donne aucune consigne qui m’empêcherait de monter. Au contraire, il me conseille souvent d’apporter le surnombre. Après, chaque match est différent, et tu dois adapter ton jeu aux circonstances de la rencontre.
Penses-tu qu’avec les dernières arrivées le club peut modifier ses ambitions et espérer le National ?
Très franchement, c’est trop tôt pour y répondre. Il faut voir comment les nouveaux s’acclimatent, même si on ressent déjà qu’ils ont apporté quelque chose. Au vu de notre classement actuel, il est difficile pour le moment de quantifier nos ambitions. Je suis cependant certain qu’on aura une carte à jouer dans ce championnat, et tenir un rôle intéressant, car il existe un véritable potentiel. Laissons d’abord la mayonnaise prendre. D’ici un mois, on pourra faire un premier bilan.
Propos recueillis par Etienne Martin