Depuis trois semaines, l’équipe CFA du Red Star optimise sa préparation physique en effectuant un cycle de vitesse-explosivité. Un travail essentiel que le préparateur physique Randy Fondelot supervise en s’adaptant en permanence aux aléas du calendrier, aux retours de blessures et aux derniers arrivants.
Pour les membres de l’équipe-fanion du Red Star, le début du mois d’octobre a également été synonyme d’un nouveau départ dans le cadre de leur préparation physique. Après les travaux de capacité-aérobie puis de puissance-aérobie, c’est dans le cycle de vitesse-explosivité que les joueurs sont désormais rentrés. « On axe les exercices sur les facteurs nerveux, l’aspect neuro-musculaire, les fibres rapides des muscles, explique le préparateur physique Randy Fondelot. L’objectif est de développer la vivacité et l’explosivité dans les mouvements. Evidemment, ce travail ne peut être effectué que si les cycles précédents ont été abordés. »
Débutée mi-juillet, la préparation physique a donc pris un nouveau tournant. Lors de la reprise, l’essentiel était avant tout d’insister sur l’aspect cardio-vasculaire et l’endurance, afin de retrouver le rythme. « Ce cycle n’a finalement duré que deux semaines. Du fait du reclassement tardif en CFA, nous avons du accélérer la préparation, et rapidement passer dans le cycle de puissance-aérobie, afin d’être prêt pour le début de la compétition. C’est en effet cette période qui est sensée permettre aux joueurs de pouvoir répéter des efforts à une intensité relativement élevée. D’une durée de huit semaines, elle est essentielle pour enchainer les efforts pendant les rencontres. »
Randy Fondelot a donc du adapter sa préparation aux exigences du calendrier. C’est également le cas en ce moment, où la compétition est entrecoupée de matchs amicaux. La semaine prochaine, c’est au contraire trois rencontres de championnat que le Red Star devra enchainer en sept jours : « Je dois m’adapter aux fluctuations calendrier, ce sont les aléas du foot, précise Randy Fondelot. Mais finalement, ce calendrier est plus intéressant, car il me permet d’élever la charge de travail sur les semaines creuses. J’intègre le match amical dans ma préparation, ce qui n’est pas possible lors d’un match de championnat, pour lequel les joueurs doivent garder un maximum de jus. »
Le calendrier n’est pas le seul élément qui influe sur le déroulement de la préparation physique. Le retour progressif des blessés (A.Diagouraga, Delaneuville), mais également l’arrivée tardive des dernières recrues (Durand, Koudou, Debray, Inkango…) nécessitent une prise en compte de la part du préparateur physique. Et, au-delà de ces cas particuliers, Randy doit également se conformer aux différentes capacités physiques des éléments du groupe. « C’est là toute la difficulté, mais aussi tout l’intérêt de mon travail. L’adaptation est permanente. Les joueurs n’ont pas les mêmes profils, les mêmes constitutions musculaires. Paradoxalement, dans le domaine physique, l’homogénéisation du travail passe par la prise en compte des qualités individuelles de chacun. Ce qui explique que sur une même gamme d’exercice, on ne demande pas forcément le même résultat. »
Aujourd’hui, ce travail d’homogénéisation porte ses fruits. Ceux qui ont débuté la préparation initialement sont en bonne forme, et ceux arrivés par la suite rattrapent progressivement leur retard. Les blessés de longue date, qui ont effectué une préparation totalement personnalisée, comblent également le décalage qui les sépare des autres. « Je tire un grand coup de chapeau à Amadou et à Yoann, ajoute d’ailleurs Randy. Ils se sont accrochés, ont beaucoup bossé pour revenir le plus vite possible. Aujourd’hui, ils sont quasiment prêts. »
Etienne Martin