Dans la première partie de cette nouvelle rubrique « Qui es-tu, …? », l’entraîneur du Red Star revient sur son long parcours sportif et professionnel, et évoque les motivations qui l’ont poussé à devenir entraîneur.
Alain, quel a été ton parcours de joueur, avant d’être entraîneur ?
J’ai évolué au Stade de l’Est Pavillonais, le club des Pavillons-sous-Bois, bien que j’ai grandi dans la ville voisine de Bondy. Je n’ai connu quasiment que ce club, puisque j’y ai joué de 6 à 26 ans ! Ce club était une vraie famille, il y avait tous mes potes. En tant que footballeur, il m’a donné la chance de connaitre la DHR et la DH en catégories jeunes, la DHR en Seniors. Mais c’est surtout un club qui m’a beaucoup aidé à grandir en tant qu’homme.
Quels étaient tes points forts et tes points faibles ?
J’étais un bon joueur, avec des capacités. Malheureusement, je ne les ai jamais exploitées au maximum pour une raison simple : j’étais trop faignant ! J’étais défenseur central, bon défensivement, à l’aise de la tête, avec une bonne relance, mais je n’aimais pas courir ! Je m’arrangeais pour revenir une semaine avant la fin du championnat, pour esquiver la préparation !
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’exercer le métier d’entraîneur ?
Un ancien du Red Star : Patrice Heaulmé. Ce fut mon entraîneur quand j’ai décidé de partir à Villemomble, après près de 20 ans aux Pavillons-sous-Bois. Avec lui, pour la première fois, j’ai pris du plaisir à l’entraînement ! Et j’ai fait mon premier footing, à 27 ans ! Il est parvenu à me faire apprécier ce que je détestais. Cela m’a donné envie de transmettre, empêcher les autres de faire ce que j’avais fait, leur faire comprendre l’importance de l’entraînement pour progresser. J’ai passé mes premiers diplômes, entraîné les benjamins du club et, à la fin de la saison, le président du club m’a proposé de devenir entraîneur-joueur pour la saison suivante.
Comment se sont déroulés tes débuts ?
Sportivement, pas trop mal ! Ce qui était compliqué en revanche, c’est la gestion du rôle d’entraîneur lorsque tu es toi-même joueur. Dans l’équipe, tu as des amis, des gars plus âgés que toi. Mais bon, pendant ces trois premières années, nous avons obtenu des classements honorables. C’est aussi le moment où j’ai pu commencer à vivre du football, puisqu’avant ça, je bossais en tant que commercial. Mais ce métier ne m’intéressait pas. Malgré mon BTS action commerciale et mon DESS en marketing, je n’appréciais pas trop le rapport humain qui découlait de ce job.
Et ensuite…
En 1997, je suis retourné au stade de l’Est. Le président de l’époque avait un gros projet sportif pour le club, qui évoluait en Excellence. J’ai alors arrêté mon activité d’entraîneur pour n’être que joueur à nouveau ! Mais la situation est vite devenue difficile sportivement. En janvier, j’ai repris un rôle d’entraîneur-joueur, jusqu’en juin. Puis je suis retourné à Villemomble, en DH. Un an plus tard, j’ai arrêté définitivement de jouer, car je n’avais plus le niveau ! J’ai conservé mon rôle d’entraineur, tout en m’engageant en tant qu’éducateur sportif à la ville de Garges-lès-Gonesse. Par la suite, je suis même devenu directeur des sports de la ville, et à Villemomble, nous sommes montés en CFA2, en CFA, puis en National. A partir de la montée en National, j’ai décidé de me consacrer à mon rôle d’entraîneur. Mon emploi du temps était vraiment devenu trop chargé !
Quels sont les souvenirs qui t’ont le plus marqué au cours de ta carrière ?
La montée de DH en CFA2, avec Villemomble. Cela faisait 25 ans consécutifs que le club était en Division d’Honneur ! Il y avait une grosse attente. Et puis, il y avait vraiment une belle ambiance au sein du groupe.
Et depuis que tu es au Red ?
Le premier but de la saison, contre Niort. Pour les mêmes raisons d’ailleurs : nous avions du mal à marquer, tout le monde attendait qu’on marque ce but ! C’était un moment fort, en plus contre une grosse écurie du championnat.
Retrouvez la suite de l’interview demain !
Propos recueillis par Etienne Martin.