Après une semaine d’hospitalisation, Jérémy Gazeau commence sa rééducation de son genou. L’occasion de prendre des nouvelles du latéral gauche du Red Star, qui n’a pas perdu sa bonne humeur.
Quelle réflexion s’est imposée quand le diagnostic a confirmé la gravité de ta blessure ?
Ce fut un grand coup sur la tête, parce que comme je ne ressentais plus aucune douleur, j’avais pris mon sac de sport pour aller à l’entraînement dans la foulée des examens. Je pensais que ce n’était rien. Quand les résultats sont parvenus, que j’ai su que les croisés étaient touchés, j’étais le premier surpris. J’ai compris que ma saison était terminée, alors que j’avais fait une bonne première partie de saison, et que je voulais confirmer. Avec l’équipe, la mayonnaise commençait à bien prendre. Plus que mon état de santé, c’est d’être privé de terrain qui m’a le plus contrarié.
As-tu envisagé une option non opératoire ?
J’en ai longuement discuté avec le docteur, et avec le chirurgien, mais l’opération s’est imposée.
Comment s’est déroulée l’intervention chirurgicale ?
Tout s’est super bien passé. Je tire mon chapeau au chirurgien, le docteur Boucher. C’est vraiment très propre. Le genou n’a que très peu gonflé, je n’ai ressenti aucune douleur. C’est du très bon travail. J’ai une cicatrice minuscule, d’environ trois centimètres. Je suis vraiment étonné.
Dans quel état d’esprit es-tu aujourd’hui ?
Je suis focalisé sur la rééducation. Je suis sorti de la clinique samedi, et je suis arrivé dès lundi à Taverny, le centre de rééducation dans lequel exerce le docteur Lefèvre. A partir de mardi, je vais avoir deux séances de kiné par jour. Je dors une semaine à Taverny, et ensuite je ferais des allers-retours tous les jours. Dans ma tête, c’est rééducation à cent pour-cents. Je n’ai pas eu une seconde pour pleurer sur mon sort. Ma saison est morte, l’objectif est de préparer au mieux la prochaine. Je mets tout en œuvre pour que la remise en forme se déroule pour le mieux.
Tu es passé voir tes coéquipiers dès ta sortie de l’hôpital ?
Oui, l’équipe traverse une mauvaise passe, et c’est important que l’on soit tous présents. La qualité est là. En améliorant encore la communication, et en continuant de faire les efforts tous ensemble, l’équipe pourra réaliser la bonne série qui lui manque pour remonter au classement. Aucune équipe n’est au-dessus du lot. Je prends souvent l’exemple de Niort, qui n’est pas plus brillant, mais reste constant. C’est la différence entre eux et nous.
Alors que l’oeil de Farid se consacre de nouveau au foot, celui de Jérémy va t-il prendre la suite ?
Ce n’est pas l’objectif, non. Farid Hazem est un grand poète. La succession serait trop lourde à assumer…
Propos recueillis par Michaël Grossman