Le Red Star indomptable

Le Red Star indomptable | Red Star Football Club

L’histoire du Cameroun au Red Star depuis 1960 !


Après l’Amérique du Sud, redstar.fr s’intéresse au continent africain. Début du voyage au Cameroun, un pays qui compte de nombreux points commun avec le club de Saint-Ouen : une étoile à cinq branches sur son drapeau symbolisant l’unité de son peuple ; une bannière d’ailleurs aux deux tiers verte et rouge comme un clin d’œil, qui vient nous rappeler les attaches qu’il possède avec le club de football audonien ! Hommage à ces lions indomptables qui ont évolué et évoluent encore au Red Star.

Une culture offensive
A peine l’indépendance conquise (1960), les premiers joueurs de ce pays d’Afrique occidentale viennent grossir les rangs du Red Star. Celui qui initie le mouvement est l’attaquant Samuel Edimo. Le natif de Bonamikengue signe chez les Vert et Blanc à l’été 1965. Le club vient d’accéder à la première division et recrute une paire d’attaquants, Munoz et Edimo, pour viser le maintien.  Agé de trente ans, le camerounais qui est surnommé N’Ganga a du mal à s’imposer. Pourtant il a beaucoup bourlingué (Montpelier, Toulouse…), et aussi beaucoup marqué avec Sochaux notamment (56 buts) qu’il a mené en finale de Coupe de France (1959). Ce petit gabarit (1m73) ne dispute avec le Red Star que huit parties de championnat, trouvant le chemin des filets à une seule reprise. Il quittera Saint Ouen en fin de saison sans avoir pu empêché à son équipe la tristesse d’une dernière place et d’une relégation en D2. Son compatriote Antoine Essombé qui lui succède en attaque l’année suivante, ne sera pas plus heureux. Habitué à la deuxième division pour avoir joué au FC Metz la saison précédente, il doit aider le Red Star à retrouver l’élite. Mais celui qu’on surnomme Douglas se voit souvent préférer Lacasa, Mahi ou Taillepierre aux postes d’avants. L’enfant de Douala ne reste qu’un an avant d’entamer plus tard une carrière d’entraîneur à Boulogne-sur-Mer.
Les années 60 marquent néanmoins le début d’une histoire qui se va se poursuivre dans les années 80 avec l’arrivée au Red Star de Jean-Louis Mama-Atangana en provenance du Tonnerre de Yaoundé. Ce milieu de terrain offensif, qui peut aussi évoluer devant, joue une dizaine de matches avec les Audoniens. Il marque une fois et le club se sauve de justesse de la descente en D3, finissant seizième du championnat.  Depuis celui qui était simplement appelé « Mama » par les supporters, de nombreux camerounais ont porté les couleurs du Red. Coïncidence ou non, mais nouveau clin d’oeil des liens qui unissent ce pays et cette ville, un Red Star de Bangou a même vu le jour au Cameroun. Ce club d’une petite bourgade de l’ouest du Cameroun a même vu passer le grand Rigobert Song (recordman de sélections avec les lions indomptables) en 1991 !

L’histoire s’écrit au présent
Aujourd’hui le Red Star perpétue la tradition camerounaise. L’année passée Serge Mimpo, champion olympique camerounais en 2000, avait rejoint les Vert et Blanc avec Alain Mboma. Aujourd’hui, avec toujours notre tacticien camerounais sur le banc de touche, le club audonien pointe à la première place du goupe A de CFA. Alain Mboma est certainement l’un des mieux placé pour connaître les talents footballistiques dont son pays regorge, et ce n’est pas pour rien qu’il a convaincu deux jeunes très prometteurs de se mettre au service du Red Star : c’est ainsi que Peggy Ngam et Cédric Nkoum ont rejoint Saint-Ouen. L’un en 2009, l’autre en 2010. L’un sur l’aile gauche, l’autre sur l’aile droite. Cette saison Peggy a déjà inscrit deux buts, Cédric quatre. Tous deux font figure de grands espoirs, Cédric Nkoum ayant même disputé la CAN Junior en 2009 avec sa sélection nationale. Au club, ils sont épaulés et soutenus par leur aîné, Bertrand Abissonono, présent depuis 2009 au club. Le roc audonien qui n’a pas manqué un match cette saison est un élément indispensable du Red Star. Espérons que ces Lions Audoniens amèneront le Red Star au plus haut cette saison !

François-Xavier Valentin



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