Le Lab est un roman

Le Lab est un roman | Red Star Football Club

Un Red Star Lab entre lecture et écriture

Le Red Star Lab s’achève pour les enfants du Red Star. Une semaine bien remplie pendant laquelle ils auront partagé leur temps entre football et littérature. Accompagnés par Hafid Aggoune, un jeune romancier plein d’imagination, ils ont écrit leur histoire. Celle du football évidemment.

A quelques jours de la remise du prix Jules Rimet, la littérature s’est invitée à Bauer avec un peu d’avance. Un endroit qu’elle connaît bien. En d’autre temps, une bibliothèque avait même été installée dans l’enceinte audonienne. C’était en 1909. Une éternité pour Willem, Ilies, Martial et compagnie, tous nés au tournant du XXIe siècle. Tous participants à ce Red Star Lab de la Toussaint consacrée à la lecture et l’écriture. Cinq jours de récit, de légendes, de souvenirs et d’anecdotes avec en fil conducteur le sport. "Une passerelle intéressante pour les amener vers les livres" selon Hafid Aggoune. "Il a fallu casser certains préjugés. Pour eux le livre c’est l’école, c’est austère. Plusieurs m’ont dit "Il n’y a pas d’images ?"" continue l’écrivain. L’expérience d’Hafid, écrivain doué et pédagogue à la fois, joueur et amateur de football à ses heures perdues, a permis de développer leur intérêt : "Très vite, ils se sont pris au jeu. Des choses appris en classe (L’Avare notamment) sont ressorties. Ils ont la capacité à en tirer des choses personnelles et à faire les liens. ". Chaque journée était consacrée à l’étude d’un livre en course pour le prix Jules Rimet et à l’écriture de textes imaginés par les enfants. Au dernier jour, un dictionnaire amoureux du football avait même vu le jour. De A comme arbitre à R comme Red Star en passant par B comme Bauer, toutes les choses du football et de l’Etoile Rouge avaient droit à leur définition. Des textes que vous pourrez retrouver prochainement sur un blog dédié.

"Ils ont très sensibles à ce qui peut les toucher. En chute libre de Carl de Souza évoque le thème de la blessure. C’est quelque chose qu’il redoute et qui les fascine à la fois. On a pu en discuter longtemps et ça a valu au mot une entrée dans le dictionnaire. " poursuit Hafid. Les jeunes sont conquis : "On n’a pas forcément l’habitude ni l’envie de lire en dehors des cours, admet Ayoub, un U15 du club, mais là ça nous donne des idées". L’histoire écrite par Pierre-Louis Basse dans Gagner à en mourir l’a marqué : "Il raconte un match pendant la guerre entre Ukrainiens et Nazis, les Ukrainiens savent que quelque soit le résultat ils seront tués mais ils doivent jouer. ". De là à le lire en entier ? "Pourquoi pas ?“. Le but était atteint. Les mots les avaient pris par la main.

François-Xavier Valentin



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