Philippe, depuis combien de temps es-tu au club ?
J’ai commencé ma troisième saison. Je suis arrivé en même temps que l’accession en National en 2011. A l’époque, Pascal Lefevre était le médecin historique du club. C’est grâce à lui que je suis arrivé.
Avant, étais-tu déjà dans le milieu sportif ?
Avant le Red Star, j’étais trois saisons à l’Entente Sannois Saint-Gratien en CFA. Cela va faire dix ans maintenant que je suis sur les terrains de football, puisqu’avant l’Entente, j’ai commencé à Saint-Denis. Et puis au cabinet, je recevais souvent des traumatismes liés au sport. Je reçois beaucoup d’athlètes, de rugbymen et des footballeurs bien évidemment.
Qu’est-ce que les joueurs apprécient de la part d’un kiné ? Qu’est-ce qu’ils en attendent ?
Je pense que les joueurs aiment la disponibilité et l’écoute. Ce sont régulièrement des petits bobos, alors si on n’écoute pas, on peut passer à côté justement. Les joueurs ont besoin que l’on soit proche d’eux.
Quels soins pratiques-tu le plus ?
Je dirai essentiellement des massages pour la récupération. Il y a également les straps, des manipulations et le soin des petits bobos comme je disais. Ceci est uniquement pour les non-blessés. Après avec un joueur blessé, on s’adapte avec la rééducation par exemple.
En moyenne, tu interviens combien de fois au cours d’une rencontre ?
C’est très variable bien évidemment. Ça peut aller de zéro au cours d’un match à dix. Mais en moyenne, ça va de trois à quatre fois.
Quelle est la blessure la plus délicate que tu ais eu à soigner sur un terrain ?
Récemment, ce sont les saignements de nez de Kévin Lefaix ! Il n’arrêtait pas de saigner (rires) ! Plus sérieusement, j’ai eu une rupture du tendon d’Achille lorsque j’étais à l’Entente. Depuis trois ans, je n’ai pas eu de très grosses et graves blessures à soigner. C’est une chance pour nous.
Comment gères-tu la pression et le stress lors d’une intervention ?
Je n’ai jamais réellement stressé ou paniqué. J’arrive à savoir assez vite si la blessure est grave ou pas. Ça me permet de ne pas stresser justement !
Depuis que tu es présent au club, quel est ton meilleur souvenir ?
Comme beaucoup de personnes je pense, c’est le trente-deuxième de finale de Coupe de France face à l’OM au Stade de France. Rentrer sur la pelouse devant 50 000 personnes, c’est unique ! Je pense que c’est pour ses moments là que l’on fait ce métier !
Cette saison, le groupe est réceptif à tes conseils ?
Complètement ! On a un bon groupe, très attentif. Il y a des joueurs d’expérience qui savent très bien gérer leur corps. C’est un plus.
Loïc Revol
Crédit Photo : Philippe Le Brech