Tu nous disais en première partie de ton interview que le staff t’avait épaulé dès ta blessure. Comment s’est effectué le suivi de ta rééducation à distance ?
J’ai vraiment été en lien avec l’ensemble du staff. Avec Randy et Rodolphe pour la préparation physique, Sylvain et Pierre, les entraineurs adjoints, Reda, le directeur sportif, et bien sûr le coach. Il a été joueur, il sait ce que c’est d’être blessé. Il connaît ces moments-là. Il m’a appelé plusieurs fois en visio quand il y avait toute l’équipe de réunie pour suivre ma rééducation. Ça fait toujours plaisir. Randy et Rodolphe, je les ai eus aussi tout au long de la récupération. Ils étaient aussi en contact avec le kiné qui m’a géré pour suivre où ça en était, pour prendre de mes nouvelles et voir comment je me sentais. C’est ce qu’ils avaient dit quand je me suis blessé : « on ne te laissera pas tomber ». Ils ont tout mis en œuvre pour que j’ai une rééducation parfaite, pour que je puisse la faire à Marseille auprès de ma famille. Ils ont tout fait pour que ça se passe très bien et c’est vrai que j’ai bien récupéré. Je me sens très bien à l’heure d’aujourd’hui et je pense que c’est en partie grâce à eux aussi.
Comment tu es resté connecté au groupe ?
On a un groupe WhatsApp avec tous les joueurs, donc je n’ai jamais été largué, j’ai eu toutes les infos, j’ai pu suivre tout ce qui se passait même si je n’étais pas très actif car je n’ai pas mon téléphone toute la journée. Il y a des joueurs avec qui je suis un peu plus proche et avec qui j’ai échangé un peu plus. Ça m’a permis d’avoir des nouvelles, de voir ce qui se passait dans le vestiaire, à l’entraînement, et de manière général l’ambiance du groupe. J’ai regardé tous les matchs, j’ai suivi les actualités du club, du coup j’ai vu tout ce qui se passait. Comme je le disais, j’ai reçu aussi des appels visio de la part du staff avec le groupe pour me passer un petit coucou. Je suis toujours resté connecté même si j’étais loin d’eux.
Tu as fait ton retour il y a quelques semaines à Marville. Comment se sont passés ses premiers jours ?
C’est le kiné qui me gère à Marseille qui a fait le lien avec les kinés et le staff du club. J’ai fait un test isocinétique (mode de contraction musculaire volontaire à vitesse constante grâce à une résistance auto-adaptée) et derrière le kiné qui m’a suivi tout au long de ma rééducation a fait un point avec le Red Star pour organiser au mieux ma reprise en fonction de mes aptitudes. J’ai continué le travail foncier tout en gardant le travail en salle de musculation pour être le plus solide possible et retourner sur le terrain petit à petit pour retrouver des sensations. Au début, c’était uniquement individualisé et axé notamment sur des courses avec des changements de direction, des exercices de passes courtes et de passes longues. Depuis plusieurs jours, je participe également aux jeux sous forme jouée avec le groupe.
Malgré la distance, quel regard tu as porté sur cette première partie de saison ?
Si on compare à la saison dernière, c’est beaucoup mieux parce qu’on était la meilleure attaque mais l’une des pires défenses. On encaissait beaucoup plus de buts. Cette année on a réussi à stabiliser, on enchaîne les bons résultats, on est en haut du tableau à la mi-saison donc tout est positif pour cette première partie de championnat. Après, c’est à nous le groupe de continuer sur cette lancée et surtout ne pas lâcher. Le plus dur, c’est la reprise après la trêve, c’est le plus compliqué. Les 10 jours de repos, qui créent une grosse coupure et c’est vrai que le redémarrage peut être compliqué, c’est là qu’il ne faut pas perdre de points, c’est là qu’il ne faut pas s’endormir et passer à côté de certains matchs. On a un mois de janvier assez chargé, avec des grosses confrontations. Ça va être important pour la fin de saison et pour notre objectif.
Après une blessure telle que celle-là, il y a forcément beaucoup d’envie de retrouver les terrains mais est-ce qu’il y a aussi une petite appréhension ?
L’envie de revenir, c’est sûr qu’elle est là parce que quand tu es éloigné des terrains durant sept, huit, neuf mois, ce n’est pas évident à gérer. Mais de l’appréhension, je n’en ai pas eu parce que je me sentais bien. Quand j’ai retrouvé le travail de groupe sur le terrain, je pense que c’est possible qu’il y en ait eu au début, inconsciemment. Mais elle disparait vite une fois qu’on récupère la confiance que l’on a perdue par la blessure. C’est revenu tout seul une fois qu’on a validé les paliers qui nous faisaient « peur » entre guillemets.
Tu espères retrouver la compétition bientôt ?
Comme j’ai dit au coach, mon objectif est d’être sélectionnable le plus rapidement possible afin d’aider l’équipe. Aujourd’hui, je me sens bien, j’ai hâte de rejouer en compétition.
Crédit photo : @som_epics