Red Star Story : De Reims au Red Star

Red Star Story : De Reims au Red Star | Red Star Football Club

Entretien avec Marcel Dantheny qui donnera le coup d'envoi fictif de #REDSDR

Il fait partie de ces joueurs qui ont laissé une trace dans l’histoire du club. Pendant cinq saisons, Marcel Dantheny a gardé les cages du Red Star participant même à la montée du club en 1ère division en 1965. Aujourd’hui âgé de 81 ans, Marcel Dantheny donnera le coup d’envoi fictif du match opposant ses deux anciens clubs, le Stade de Reims et le Red Star. Entretien.

Qu’allez vous ressentir au moment de donner le coup d’envoi fictif de Red Star / Reims ?

Beaucoup de plaisir. Ce sera un moment particulier car cela représente les deux bouts de ma carrière professionnel. J’ai commencé à Reims et fini au Red Star. Je ne sais pas si je vais réussir ma passe car à l’époque, on jouait très peu avec les pieds au poste de gardien. (Rires)

Que gardez-vous en tête avec le Red ?

Incontestablement la montée en 64-65 et le dernier match contre Aix à Bauer. Il y avait beaucoup de ferveur, d'émotion. Nos supporters étaient descendus sur la pelouse pour faire la fête avec nous. Au delà de ce moment, c’est l’atmosphère générale qui régnait au club que je garde en tête. Le Stade Bauer avait de la ferveur et sur le terrain, on avait un billard. Je me rappelle, un monsieur qui s’appelait François, s’occupait de la pelouse comme de son bébé. Il était extraordinaire. Parfois, il se levait à 4h du matin pour l’arroser. De nombreux clubs voulaient le recruter…

Vous devez avoir de sacrés anecdotes à raconter !

J'en ai quelques unes en tête. Une année, nous avions un match à Marseille, coup d’envoi à 15h. On était partis la veille en train couchette. Nous avions pris une seule chambre d’hôtel à notre arrivée pour stocker tous les sacs et le matériel. Marseille jouait la montée et nous avions gagné. On pensait avoir trouvé la bonne méthode d’organisation. Peu de temps après, on part jouer à Aix, dernier du classement. Du coup, rebelote, on fait le même voyage et on perd 4-1. Comme la fois où on est allés à Saint-Etienne. On avait réservé un wagon pour le restaurant et un pour les places assises en pensant que c’était le même train. Arrivés sur le quai, on se rend compte que les wagons étaient sur deux trains différents. Du coup, on a choisi le restaurant, c’était vraiment folklore ! J'adorais ! 

Si vous deviez choisir entre Reims et le Red ?

Impossible. J’ai commencé à Reims vraiment par hasard. Je jouais dans un petit club à Esbly (77). Le président du club connaissait le propriétaire d’un bar à Reims qui lui connaissait Albert Bateux, l’entraîneur du SDR. De bouche à oreille, j’ai réussi à signer au club. Un an plus tard, je deviens le plus jeune gardien français à avoir débuté en Coupe d’Europe. J’ai connu de merveilleuses choses dans ces deux clubs qu’il m’est impossible de les départager ! On gagnait pas beaucoup d’argent mais on s’amusait tellement !

La remontée du Red Star en Ligue 2 vous a dû vous rappeler le bon vieux temps ?

Ça me paraissait tellement évident pour le football français. J’habite encore à Saint-Ouen donc je venais régulièrement à Bauer voir l’équipe. Je l’ai suivie à Beauvais la saison dernière, je suis même venu une fois ! Ils ont fait une saison remarquable avec Arnaud Balijon dans les buts. C’est super de revoir ce club dans le monde professionnel, de voir qu’il dure. J’étais présent pour les 100 ans du club au stade de France. Quand je me dis que ça fait déjà 20 ans, c'est affolant. (Rires)

Propos recueillis par Maxime Eyrignoux

 

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Marcel Dantheny retrouve une photo de lui dans la Salle Jules Rimet à Bauer. Debout, le gardien était titulaire lors de la montée du club en 1ère division en 1965

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Rencontre chaleureuse avec Vincent Planté, entraîneur des jeunes gardiens du club.



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