Certains joueurs attendent d’arriver en Europe pour lancer leur carrière. Toi, elle était déjà sur les bons rails au Sénégal…
Je suis originaire d’un petit village au Sénégal à Diouloulou dans le sud du pays. Pour vivre de ma passion, j’ai dû quitter mon village pour Dakar, où j’ai intégré l’AS Douane, club de première division sénégalaise. Dans les équipes jeunes, je suis vite surclasser et j’intègre rapidement l’équipe pro. Mes performances me permettent de faire partie de la sélection olympique du Sénégal (U23) dès ma première saison dans ce club de Dakar. C'est à ce moment là que je me fais repérer par le Stade Rennais ! Après une semaine d'essais, j'ai signé mon premier contrat pro. C’était un grand moment pour moi, qui suis issu d’un petit village au Sénégal.
Un an après ton arrivée à Rennes, tu découvres la Ligue 1 et effectue 15 matches lors de la saison 2012/2013 ! Une forme d'aboutissement ?
Je devais m’habituer au fonctionnement, à la concurrence que je ne connaissais pas au Sénégal… Le football en France va beaucoup plus vite. Ma première saison avec la réserve fut bénéfique puisque j’ai inscrit 14 buts en 23 matches. Le coach Frederic Antonetti m’a intégré progressivement et j’ai eu ma chance la seconde année. Ce fut dur mais j’avais une bonne pression. Il faut vite s’habituer. Mes quinze matches de Ligue 1 m’ont fait rapidement grandir dans le jeu. Quand Philippe Montanier a remplacé le coach en fin de saison, je n’entrais plus dans les plans du club. Je suis donc parti en prêt à Laval la saison d'après. Une aventure assez compliquée personnellement mais enrichissante.
Ce passage à Laval, alors en Ligue 2, t’aide t-il aujourd’hui au Red Star ?
D’une certaine manière oui car j’ai découvert ce championnat qui se rapproche de la Ligue 1. Aujourd’hui, j’ai plus d’expérience. Je reste concentré et m’applique à bien bosser sur le terrain. C’est le plus important. Je dois rester dans la lignée de ma dernière saison où j’ai inscrit 15 buts avec la réserve de Rennes.
Tu es actuellement le meilleur buteur de l’effectif avec cinq réalisations toutes compétitions confondues. Comment vis-tu dans cette équipe ?
Je dois apprendre à mieux connaître mes coéquipiers, sur le terrain et en dehors. Les affinités sont très importantes dans un groupe. Il faut continuer à bosser à l’entraînement et au fil des matches, le résultat devrait se ressentir sur le terrain.
Comment les joueurs abordent-ils la rencontre de vendredi contre Troyes ?
Contre Troyes, l'efficacité sera la clé. Au vu de notre classement, nous devons gagner ce match. Ce ne sera pas facile car Troyes reste sur une bonne dynamique. Il faudra se montrer efficace comme lors de nos derniers matches au Stade Jean Bouin. Il ne faut pas être trop gourmand, 1-0, on prend tous les jours. Nous devons rebondir après la défaite à Ajaccio (1-2), et rester sur le rythme de la Coupe de France.
Propos recueillis par Maxime Eyrignoux
Crédit photo : Panoramic