Aujourd’hui encore, le nom de Christophe Fiatte résonne au stade Bauer. Son parfum, son sourire, sa passion du football ont marqué ceux qui l’ont connu. Après tout, quatorze années dans un club ne s’effacent pas comme ça. Ses anciens partenaires décrivent un homme serviable, un joueur de qualité, un boute-en-train qui a donné une grande partie de sa vie à un club, son club. Arrivé en 1988 à Saint-Ouen, Christophe Fiatte ne s’imaginait sans doute pas vivre une telle aventure ici. Sa réputation de défenseur rigoureux, il se l’est forgée d’abord au Cercle Dijon Football, sa ville natale, de 1984 à 1986. Il a ensuite rejoint Alençon où son entraineur de l’époque, un certain Philippe Troussier, voit en lui un défenseur besogneux, rigoureux et doté d’une belle technique balle au pied. Ses coéquipiers le surnommaient "La Marmotte", car il l’imitait bien. "C’est vrai qu’il animait bien le vestiaire, se rappelle Steve Marlet. J’ai joué avec lui à mes débuts au Red à la fin des années 90. C’était un excellent défenseur, vif avec le ballon et capable de se projeter vers l’avant." Après une saison à Alençon, le Dijonnais est accueilli au Red Star en 1988 où le joueur mais aussi l’homme ont tapé dans l’oeil des dirigeants audoniens. Le début d’une belle aventure. À l’époque, le président Jean Claude Bras l’appelle "Zébulon" en raison de ses performances défensives. Son attachement au club est tel qu’il s’investit à tous les niveaux. "Quand on me parle de Christophe, je me souviens d’une personne attachante, qui s’est grandement investi au club," ajoute Vincent Doukantie. Joueur puis entraîneur adjoint de Patrice Lecornu, Christophe s’est même occupé de la section sportive en lien avec le college Michelet. Figure emblématique du club, son départ en 2002 a laissé un grand vide au sein de la famille Red Star. Victime d’une crise cardiaque en décembre dernier, Christophe Fiatte nous a quitté à l’âge de 48 ans. Les joueurs et l’ensemble du club lui rendront un ultime hommage ce vendredi à Dijon au Stade Gaston Gérard. Dans le plus grand respect.
Maxime Eyrignoux