Arnaud, comment se déroule ta rééducation ?
Je suis au milieu de ma troisième semaine au centre de rééducation de Saint-Raphaël. Tout se passe bien. Au cours des deux premières semaines, j’ai plutôt travaillé en salle. J’ai combiné avec des exercices de cardio, de musculation et de renforcement le matin puis avec des soins sur le mollet et le tendon et des bains glacés l’après midi. Depuis lundi, les efforts se sont intensifiés puisque j’ai retrouvé le terrain. Le travail se concentre autour de petits exercices simples comme des jongles, des passes et de la course. C’est assez difficile car le tendon fatigue mais je bosse bien. C’est du travail de qualité avec une préparatrice qui nous accompagne au quotidien.
Ne trouves-tu pas le temps trop long ?
Ca s’est accéléré cette semaine. Je commence ma journée à 8h30 et je la termine à 16h30 donc mon programme est plutôt fourni. Le cadre me permet également de bien récupérer et de me ressourcer après les efforts intenses de la journée.
Tu ne devais pas être le seul sportif dans ton cas…
Entre les sportifs amateurs ou diverses patients, nous sommes plusieurs sportifs professionnels présents dans le centre. Quand je suis arrivé, Maxime Le Marchand (OGC Nice) était présent. Ensuite, j’ai côtoyé son coéquipier Mickaël Le Bihan (attaquant de l’OGC Nice). J’ai sympathisé avec le rugbyman du stade toulousain, Yacouba Camara ou encore avec Teddy Tamgho avec qui j’étais en soin l’après midi. J’étais entouré de beaux bébés (Rires).
Comment le centre te permet de gagner du temps sur ta rééducation ?
Le but n’est pas de gagner du temps mais d’écouter son corps pour revenir plus fort. Quand on voit les maillots des sportifs passés dans le centre, je me rends compte de la compétence et de l’expérience qui se trouve ici. Leurs conseils sont pertinents. Ils savent ce qu’ils font.
Concernant le Red Star, comment as-tu vécu ce début de championnat ?
C’est forcément décevant niveau comptable mais je reste persuadé que nous allons engranger des points rapidement. Il faut que les nouveaux joueurs s’adaptent à notre système. Depuis trois semaines, avec la distance, je suis cela de loin mais les joueurs me tiennent informer.
Il doit te tarder de revenir sur les terrains…
Au centre, ils ne préfèrent pas me donner de délai. On est encore loin de la reprise. Même si j’ai de meilleures sensations chaque jour, je dois encore progresser. Je ne suis pas encore à quatre mois de l’opération donc j’ai encore du temps pour revenir.
Tes coéquipiers t’ont mis au parfum sur le nouveau centre d’entraînement ?
J’avais déjà eu l’occasion de le visiter avant de partir. Depuis qu’ils se sont installés, j’ai reçu quelques appels de mes coéquipiers. Apparemment, les terrains sont de bonnes qualités. Il y a encore quelques aménagements à faire mais c’est important d’avoir un lieu stable. Je serai de retour lundi pour reprendre mon processus de rééducation avec le groupe.
Avec tes 216 matches de Ligue 2, quel regard portes tu sur les cinq premières journées ?
Après cinq journées, c’est toujours dur de se positionner. Strasbourg m’a fait une bonne impression. Ca à l’air solide. Mais si je dois retenir quelque chose, ce sont les performances des clubs qui ont connu quelques difficultés la saison passée comme Brest ou Sochaux. Ils semblent retrouver une bonne dynamique.
Propos recueillis par Maxime Eyrignoux
Crédit Photo : Paul Ducassou / Red Star