Carlos, tu connais un début de saison tonitruant. L’objectif est la montée en excellence cette saison qui vous a échappé la saison dernière ?
C’est sûr, nous avons bien démarré la saison. L’objectif est avant tout de trouver une belle cohésion de groupe tout en faisant du beau jeu et en gardant les valeurs du Red Star. La saison passée, nous avions raté la montée au goal average donc oui, nous voulons gagner tous les matches pour monter cette saison.
Comment est le niveau départemental en Seine Saint -Denis ?
Comparé aux autres départements, c’est le plus haut niveau pour moi d’un point de vue tactique, physique, qualité de jeu… C’est un niveau beaucoup plus exigeant car les meilleurs joueurs sont dans le 93.
Les U17 en 1ère division ont également gagné tous leurs matches. Le Red Star fait-il parti de ces clubs qui se doivent de figurer qu’au niveau régional ?
Je pense qu’il faut avoir le plus d’équipes possible en ligue mais pour avoir un regard sur le niveau des joueurs, il faut aussi en avoir en district. On souhaite évidemment que nos trois équipes séniors aillent le plus haut. Mais si certaines équipes sont en district, ce n’est pas non plus régressant. Si tu cherches que l’élite, tu t’adresses qu’à une partie qui a le niveau et tu en laisses de côté. Le district garde nos valeurs de travail…
Tu t’appuies sur des jeunes joueurs qui ont le niveau pour jouer quatre voire cinq divisions au-dessus. Jouer en 1ère division ne ralentit pas leur progression ?
Forcement quand il y a des joueurs de DH qui viennent jouer avec nous, c’est ce qu’on peut penser. Mais absolument pas. En descendant plus bas, nous pouvons corriger plus facilement les défauts et si le joueur est intelligent, il peut revenir très vite en haut. Par exemple, Samba Kanouté devait avoir un travail athlétique afin de perdre du poids. Il est venu avec nous, il a eu du temps de jeu et aujourd’hui, il est titulaire en DH. Il y a aussi le milieu de terrain, Mohamed, qui était en district et il est devenu presque cadre en DH. Nous sommes attentifs à leur progression. Et la question du niveau est parfois mise entre parenthèse. Certains joueurs ont le niveau pour jouer en CFA 2 mais pas en DH. La 1ère division sert à retrouver le rythme de la compétition, à retrouver une certaine confiance mais aussi à préparer les jeunes (U18, U19) à un niveau plus élevé.
Quels rapports as-tu avec les autres coaches ?
Il y a beaucoup de dialogues tactiques, techniques. Nous échangeons sur la construction des séances d’entraînement, ce qui nous a manqué le week-end… Et souvent nous avons les mêmes problèmes car nous avons la même philosophie. Tous les éducateurs font en sorte que tous les joueurs soient à 100%. On veut leur transmettre qu’ils ne jouent pas pour une équipe mais pour un club. Le joueur doit venir avec envie et motivation et celui qui ne montre pas cela, il s’écarte tout seul.
Propos recueillis par Maxime Eyrignoux
