Objectif Red Star 2015, c'est parti ! Président, la saison commence ce vendredi à Amiens, avec beaucoup d'ambitions…
Le travail a débuté il y a plusieurs mois afin d'être prêt pour cette saison. Bien que le recrutement ne soit pas terminé, nous avons mis tout en place pour répondre à l'ambition du club. Cela a commencé, et c'est une grosse satisfaction, par la prolongation des joueurs sur lesquels nous voulions nous appuyer. Dès l'année passée, les joueurs étaient venus pour l'objectif 2015. En continuant l'aventure avec nous, ils prouvent leur confiance en cet objectif. Je suis aussi satisfait des joueurs qu'on a pu attirer et qui étaient ciblés depuis plusieurs mois. C'est le travail de toute une équipe autour de Steve Marlet et Sébastien Robert. Nous sommes conscients de la réalité, des difficultés qu'il va falloir surmonter. La saison est longue. On va être attendu et nous devrons répondre avec beaucoup de force et beaucoup de coeur. A commencer avec ce match à Amiens vendredi.
Le club entame donc sa 4e saison en National. C'était un temps nécessaire pour structurer le club ?
On peut toujours aller plus vite, mais cela est parfois dangereux. L'objectif n'était pas de gagner du temps mais de ne pas en perdre. Nous avons, chaque année, apporté une pierre à l'édifice. Nous avons conforté une stabilité administrative et financière. Je suis d'ailleurs ravi que nous ayons obtenu cette année encore un feu vert de la DNCG, sans réserve et sans restriction. On voit combien, chaque saison, c'est difficile pour les clubs. La DNCG nous oblige à avoir une éthique : développer le club en fonction de ses moyens. Nous n'avons jamais joué au-dessus de nos moyens, et c'est pourtant très compliqué en National où il y a plus de dépenses que de recettes. Il faut du temps pour créer cette stabilité. Mais nous sommes dans le planning que l'on s'était fixé.
Il s'agit en effet de votre 7ème saison pleine à la tête du club avec, dès le début, cette perspective 2015…
C'est toujours dangereux ces annonces lors d'une prise de fonction, mais nous devions nous inscrire dans un rythme. A l'époque, cela pouvait sembler peu ambitieux mais c'était le temps nécessaire pour structurer un objectif bien défini. Le choix des hommes prend du temps. Aujourd'hui, nous avons un circuit court où chacun est à sa place. Chacun a sa mission. Désormais, il est temps de confirmer, de démontrer que les bonnes personnes sont aux bonnes places.
Je suis en tout cas heureux de voir le chemin parcouru ces dernières années, d'avoir fait ce choix, d'avoir la chance de diriger le Red Star. Malgré les difficultés et les investissements, je crois que chacun peut sentir aujourd'hui que le club a retrouvé des couleurs. La satisfaction se trouve là. C'est de sentir un club qui retrouve son aura, son attrait. On peut le sentir à tous les étages du club : l'implication des éducateurs, des salariés, des familles, des parents de licenciés, des supporters… Cette vie donne de la force. Il faut du temps pour recréer cela. Maintenant, c'est sur le terrain de l'équipe première que tout doit se concrétiser. C'est de la responsabilité de l'équipe première et c'est indispensable.
Quel message transmettez-vous justement au staff et aux joueurs de l'équipe première ?
Depuis ma prise de fonction, j'ai eu l'occasion d'entendre le grand dictionnaire du monde du football… Je veux cette année que l'on bannisse du langage de notre club trois mots : la fatalité, la chance et la malchance. La chance, il faut la provoquer. La malchance, il faut la déjouer. Dans les deux cas, ce n'est pas de la fatalité mais du travail. Il s'agit d'un métier où la gestion des détails doit permettre d'éviter tout vocabulaire de ce genre. La compétition ne va pas se gagner parcequ'on le décrète. La compétition, on la gagnera parcequ'on aura su gérer le présent. La réussite de l'objectif, c'est la précision qu'il faut avoir au présent : gérer le plus petit des détails à tous les niveaux du club. Je veux une ligne directrice avec trois mots : gestion des détails, anticipation et préparation des événements.
C'est un travail immense au quotidien qui est de la responsabilité de chacun. Dans les bureaux, sur le terrain… Un joueur qui rentre sur le terrain doit savoir pourquoi il rentre sur le terrain. Il doit faire parti d'un tout. L'objectif individuel devra s'effacer derrière l'ambition collective. Seul, personne ne peut rien faire dans ce sport.
Si le terrain répond aux attentes, le club doit aussi se préparer à continuer de grandir ?
Bien entendu, le développement du club passe par trois grands chantiers.
Le premier, c'est celui de l'équipe première car c'est elle qui peut déclencher tout le reste.
Le second, c'est le chantier de la formation et le projet de construction du centre de formation. L'arrivée de Manuel Pirès pourra nous aider à préparer ce dossier pour être prêt structurellement le plus rapidement possible.
Ensuite, il y a la question des infrastructures et du stade. L'urgence sera bien entendu la mise aux normes du stade Bauer. Nous avons, avec les équipes municipales, déjà commencé à évaluer, à identifier l'étendue du travail qu'il y a à faire. Cela commence par un arrêté préfectoral que la Mairie doit demander pour passer la capacité du stade de 2999 spectateurs à – au moins – 8000 spectateurs. L'homologation du stade Bauer pour la L2 doit se préparer dès à présent avec la Mairie. C'est un point important, car avant de parler du moyen terme, le court terme, c'est le Red Star à Bauer en L2. Et cela représente déjà beaucoup de travail.
Ensuite, il faut échanger pour comprendre quelle structure, quelle économie doit accompagner le développement club, à partir du moment où l'on veut être professionnel et où l'on ne se fixe pas de limite.