Julien, tu es évidemment satisfait de la qualification pour la finale académique en mai prochain…
Oui très satisfait car ce sont des objectifs que l’on a en début de saison avec la section, le but est vraiment d’atteindre le niveau académique. Ça fait maintenant trois ans que l’on dispute les finales académiques pour les benjamins.
Quelles sont les ambitions à nourrir pour cette finale ?
L’ambition est d’arriver sur la dernière phase qui est inter-académique. Après clairement, la vraie ambition est, sur les niveaux minimes (quatrième et troisième), d’atteindre les championnats de France. Ça fait deux, trois ans que l’on termine aux pieds des play-offs, c’est à dire cinquième. On espère arriver à être dans les quatre premiers avec cette génération pour jouer les play-offs et ensuite se qualifier pour le championnat de France.
D’un point de vue global, quel bilan dresses-tu de cette saison ?
Le bilan est globalement très positif. On a des élèves qui, scolairement, ont fait une bonne voire une très bonne année. On n’a pas de redoublement. Le travail a été fait et il est satisfaisant. Sportivement, on a des jeunes qui jouent avec les meilleures équipes de leurs catégories, ce qui veut dire que le travail est très bien fait avec les éducateurs, comme Youssouph Dabo (entraîneur des U15). C’est une vraie bonne année de section sportive. La campagne de recrutements pour l’année prochaine a même déjà été effectuée puisque l’on a choisi nos sixièmes. On espère continuer d’intégrer les joueurs à plus fort potentiel.
Qu’est-ce qui t’a plu justement chez les jeunes ?
Ce qui me plait de plus en plus, c’est qu’ils commencent à bien comprendre l’intérêt de cette structure. Au départ ils pensent que c’est une classe foot avec quatre heures de foot en plus. Là, les garçons commencent vraiment à comprendre le travail qu’il y a en amont sur ces structures et l’intérêt qu’il y a dans leur cursus de footballeur mais également d’homme. Ils se servent vraiment de cette structure avec l’aide aux devoirs notamment pour s’avancer dans leur travail et se mettre à jour. La section est ouverte depuis 2006 et les jeunes ont vraiment conscience de l’intérêt du projet pour eux, pour le club et le collège aussi, et ça me plait. C’est une grande réussite.
Le fait de réussir à l’école permet aussi d’avoir des jeunes pleinement épanouis…
Oui effectivement. Et je pense qu’on peut le demander aux parents. En tout cas, on a des garçons heureux d’être là et qui sont demandeurs. Après ça reste des enfants et quand on supprime un entraînement pour rajouter des devoirs, ils font toujours la tête (rires) ! Mais, ils le font et sans se plaindre. On a des enfants qui réussissent et se rendent compte qu’ils peuvent mener à bien aussi bien le foot et l’école. Et leur faire comprendre, était un de mes objectifs. On ne laisse pas l’école de côté pour être un bon footballeur. On a des élèves qui reçoivent les félicitations depuis trois ans à chaque conseil de classe, qui jouent dans les meilleures équipes de leur âge et qui en plus sont sélectionnés dans l’équipe du 93. Ce sont des locomotives pour tout le monde ! Et cela montre que l’ambition du club, du collège était la bonne.
Où ont-ils le plus progresser ?
D’un point de vue scolaire, ils progressent tous dans l’organisation générale. Avant les enseignants avaient des a priori sur la classe sportive. Maintenant, à l’inverse, les enseignants sont demandeurs pour avoir une telle classe ! Ils savent que l’on a des garçons avec un vrai levier de motivation grâce au projet foot. Le projet progresse donc. Sportivement, les jeunes ont évolué techniquement. Ils ont deux entraînements supplémentaires par semaine. Avec le travail que j’effectue avec Youssouph Dabo, on a des jeunes qui ont beaucoup progressé sur la technique individuelle et qui possèdent désormais un bagage pour devenir de très bons joueurs.
Propos recueillis par Loïc Revol