Quel est le sentiment qui dominait après le nul face à Luçon (1-1) : « on oublie ou on se dit que c’était intéressant de prendre un point quand on est en-dedans » ?
Il y a les deux côtés. Après on était frustré car on restait sur deux victoires et que l’on voulait en faire une troisième, d’autant plus face à un concurrent direct pour le maintien. On s’attendait forcément à mieux. Sur le match, on est mené pendant plus d’une heure et malgré notre mauvaise première période, on arrive à revenir au score à force de persévérance. Et comme je disais, il y a les deux facettes. On se dit que si on avait mis les mêmes ingrédients que lors des rencontres précédentes, on se serait facilité la tâche. Or, on se l’est nous même compliqué.
Qu’est-ce qui a manqué finalement ?
On peut toujours trouver des excuses. En première mi-temps, on n’y était pas. On prend, encore, un but sur coup de pied arrêté. Il nous a manqué vraisemblablement beaucoup de choses. Même si la deuxième période est mieux, ce n’est pas encore ça. Mais on arrive à égaliser. À défaut de ne pas être bons techniquement, c’est à dire réussir nos enchaînements, il faut que l’on soit bons défensivement, bien en place tactiquement, pour ne pas encaisser de but. Autrement dit, il faut faire le dos rond et compenser par de la combativité. Et on était en-dessous sur ce match là.
Mais psychologiquement arracher un point quand on est en-dedans c’est également important ?
Le premier sentiment reste la frustration de ne pas avoir gagné. Quand on reprend les matches, on ne sera pas toujours bons et le but sera de ne pas perdre. Comme on disait avec les entraîneurs, on est parvenu à prendre trois points à l’extérieur lors de la précédente journée (victoire 3/2 face au Paris FC), donc un total de quatre points. Si ça avait été l’inverse, on aurait été autant voir plus content. Ce n’est donc pas « nul » ce que l’on a fait. Mais on aurait pu faire quelque chose d’encore mieux. C’est surtout ça.
Les matches s’enchaînent rapidement, c’est nécessaire pour bien réagir ?
Maintenant que l’on enchaîne les matches, on n’a plus le temps de douter. C’est peut-être bien aussi d’avoir fait match nul en ayant des difficultés. Cela nous fait réaliser que malgré la bonne période, tout n’est pas encore parfait, il y a encore des points à régler. Il faut savoir se prendre une petite claque pour repartir de l’avant. On va à Boulogne, on est au même niveau, c’est important de se rattraper et de rester dans une dynamique positive où on ne perd pas.
Justement la rencontre face à Boulogne où vous êtes à égalité de points (vingt-six unités, NDLR), est décisive pour rester du bon côté ?
On a vu qu’au classement que l’on n’était pas si loin finalement du milieu de tableau. On voudrait essayer de s’en rapprocher et voir ce qu’il se passe plus haut ! Maintenant, il faut rester humble, la rencontre de Boulogne est importante pour le maintien. Les confrontations directes sont décisives puisqu’elles nous permettront de laisser nos adversaires directs derrière, comme avec Luçon.
Propos recueillis par Loïc Revol
Crédit photo : Gwendoline Le Goff / Panoramic