Jean-Yves, quelles ont été les motivations de MCS pour diffuser le National ?
MCS cherche à trouver, soit par des sports ou soit par des compétitions que les autres ne possèdent pas, des valeurs qui peuvent fédérer. Sur le football, on parle surtout d’argent, de joueurs devenus star-people, donc je pense que c’est essentiel de faire un retour aux sources. Le championnat de National permet également aux équipes d’accéder au monde professionnel à travers une montée en Ligue 2. Il y a des clubs historiques dans des grandes villes qui cherchent à revenir et d’autres petites villes que l’on ne sait pas toujours situer géographiquement, qui peuvent devenir dans les années futures, les nouveaux Guingamp, Evian ou Auxerre par exemple. On a alors pensé que cela avait de la valeur.
Comment va se décliner l’offre de MCS ?
On va proposer dès cette saison vingt matches, soit environ deux par mois, avec une rencontre par journée lors des six ou huit dernières journées du championnat. Selon ce que l’on trouve, on pourra faire un multiplex, à l’image de ce que l’on faisait quand on diffusait la Ligue 2. Aujourd’hui le petit bémol réside dans la qualité des infrastructures. On arrive dans le National avec notre expérience et on veut justement traiter ce championnat comme la Ligue 2. Il y aura un avant-match et le direct suivi de l’après-match.
Justement, cette nouvelle exposition va permettre aux clubs de se développer ?
Complètement ! On espère que ça va permettre une amélioration des infrastructures. Après on sait très bien de quoi on parle, c'est-à-dire que l’on ne va évidemment pas demander à des petits clubs d’avoir un stade ultra moderne.
Pour revenir à l’offre MCS, comment va se découper « l’habillage » des rencontres diffusées ?
L’idée, c’est de faire connaître les joueurs du championnat car il y a de nombreux joueurs en devenir, comme on a pu le voir par le passé avec Ribéry, Valbuena ou Giroud… Comme je disais auparavant, il y aura un avant-match où on pourra parler des clubs, de leur parcours, de leur histoire et faire découvrir les dirigeants et les acteurs des clubs et du championnat. L’après-match permettra d’avoir des réactions « vestiaires ». Le tout sera donc confronté au regard de Raymond Domenech, notre consultant, qui est vraiment ravi de couvrir le National. Il sera très présent. Ce qui est important, c’est que l’on cherche à parler de jeu et pas d’extra-sportif.
Quel regard portez-vous sur le National ?
Je suis venu assister à la première journée entre le Red Star et Strasbourg (0-0, NDLR). Le même soir il y avait la première journée de Ligue 1 entre Montpellier et le Paris SG. Et il y avait plus de 2000 personnes au stade qui ont encouragé leur équipe du début à la fin. Il y a un vrai public, avec par comparaison, un amour à l’anglaise. Je trouve qu’il y a un bon mélange des clubs, certains ont connu le monde professionnel comme Amiens, Boulogne, Strasbourg ou des historiques comme le Red Star. La qualité du jeu est correcte j’ai trouvé lors de mon passage. Je n’ai pas vu un immense fossé avec des matches de Ligue 2 que l’on a pu faire auparavant. C’est vraiment ça que j’attendais.
Propos recueillis par Loïc Revol
Programme des cinq premiers matches diffusés
Vendredi 13 septembre 2013 (6ème journée) : Orléans – Bourg-Péronnas
Samedi 20 septembre 2013 (7ème journée) : Red Star – Amiens
Vendredi 4 octobre 2013 (9ème journée) : Vannes – Boulogne
Vendredi 18 octobre 2013 (10ème journée) : Amiens – Strasbourg
Vendredi 8 novembre 2013 (12ème journée) : Colmar – Strasbourg