Alexis, tu es un joueur d’expérience avec déjà plusieurs saisons en National. Comment tu abordes cette deuxième saison avec le Red Star ?
On aborde ce championnat avec deux équipes en moins déjà ! On passe à dix-huit clubs à partir de cette saison. C’est un championnat "bizarre" car tout le monde peut défendre ses chances. On l’a très bien vu la saison passée avec la montée en Ligue 2 du CA Bastia. Je pense qu’en début de saison, peu de personne s’attendait à les voir si haut. Finalement, ils ont su être réguliers tout au long de la saison et c’est mérité. Le championnat sera ouvert, il y aura toujours des équipes comme Amiens, encore professionnelle. Mais c’est difficile en début de saison de pouvoir se dire ce qu’il peut se passer.
Comment vis-tu la préparation estivale ?
Plutôt bien je trouve, même si on n’est pas là pour s'amuser. En fait, il y a deux aspects différents, le terrain où tu vas galérer, et le vestiaire où tu vas discuter, apprendre à connaître les nouveaux joueurs. Le bilan est positif. Tout le monde a appris à bien se connaître. Lorsque l’on était en stage, les nouveaux avaient la sensation d’être au club depuis des années ! C’est très positif, car ça veut dire que nous, les anciens, on a fait notre boulot. Ils se sentent à l’aise et vont pouvoir plus vite se libérer et apporter au groupe.
Quel bilan tires-tu des premiers rencontres amicales ?
Pour moi, ces matches amicaux sont des matches de préparation, avec un objectif précis : être prêts le 9 août pour la reprise du championnat. Mais c’est important d’avoir dès maintenant une culture de la gagne. Par exemple, à l’entraînement pour une séance de tennis-ballon, je n’ai pas envie de perdre, je veux gagner (rires) ! Et puis, avec la fatigue due à l’accumulation des efforts et des entraînements, on se doit de garder notre lucidité. Pour revenir sur le dernier match face au LOSC, ils ont eu plus souvent le ballon que nous et on prend deux buts sur coups de pied arrêtés. C’est rageant. Mais on s’est aperçu que finalement on avait un bon bloc équipe, car on a été que très peu mis en danger.
Pour revenir sur l’aspect de la fatigue, c’est quelque chose d’essentiel lors de la préparation d’être capable d’enchaîner les efforts ?
Complètement. Avec la fatigue, tu peux perdre en lucidité, plus facilement t’énerver, te frustrer plus vite… Cet aspect mental est essentiel, on doit travailler sur nous-mêmes et jouer simple dans ces moments là. Et puis je le redis, l’objectif c’est le 9 août !
Justement, le début du championnat offre deux belles affiches à Bauer avec les venues de Strasbourg et le derby face au Paris FC…
Strasbourg, Vannes à l’extérieur puis le PFC, c’est un bon début de championnat. On a tous les cas de figure : avec Strasbourg un promu, Vannes une équipe qui a été en Ligue 2 et le PFC qui a été repêché. Maintenant, il n’y a pas de favori. Mais c’est vrai que c’est sympa de débuter contre Strasbourg, car tout le monde a en mémoire son passé en Ligue 1. C’est une équipe, comme nous, qui a un projet sportif sur le long terme, donc ça sera intéressant !
Propos recueillis par Loïc Revol
Crédit Photo : Philippe Le Brech