Agadir, sa plage et sa casbah. C’est dans ce paysage qu’une quinzaine de jeunes Audoniens de la génération 1998 a disputé la première édition du tournoi Souss Massa Darâa du 1er au 8 mars dernier. Accompagnés de Youssouph Dabo (coach des U15), de Mehdi Ibanez (coach des U14) et de parents de joueurs, les Vert et Blanc ont découvert une ville et une culture inconnues de la plupart d’entre eux. Au bord de l’Atlantique, logés dans un centre d’accueil, les Redstarmen ont participé à la compétition avec onze autres équipes (dont l’US Alfortville et Tremplin Foot pour la France) réparties en deux poules de six. Après une phase de groupe bien maîtrisée et terminée à la première place (2V, 3N), les représentants de Saint-Ouen se sont hissés en quart de finale. Face à l’équipe organisatrice, ils sont alors passés aux… tirs au but ; suspense quasi-similaire en demi où les Audoniens ne se sont qualifiés que d’une courte tête (1-0). Pour la grande finale (jouée en deux mi-temps de trente minutes chacune), face au CSMJ Jorf, le Red s’en est une nouvelle fois remis à son gardien Théo Peduzzi (élu meilleur goal du tournoi) pour l’emporter lors de la séance fatidique ! "C’est toujours agréable de remporter un trophée, admettait Youssouph Dabo, l’entraîneur audonien, mais c’était surtout l’occasion de se confronter à un autre style de jeu, très technique mais aussi plus lent dans la construction. Tactiquement ce sont des équipes bien en place, mes joueurs ont réussi à s’en accommoder et j’en suis heureux".
Mais plus qu’une Coupe, c’est une prise de conscience qu’ont rapporté les jeunes U15. Invités à se rendre dans un centre de sauvegarde qui recueille des enfants des rues d’Agadir (de deux à dix-huit ans), ils leur ont offert des vêtements et ont promis de leur en envoyer d’autres après avoir organisé une collecte à Paris. "On a l’habitude de se plaindre tout le temps mais quand on voit l’environnement dans lequel ils habitent, ça nous oblige à relativiser, surtout qu’eux arrivent à garder le sourire" témoignait le milieu de terrain Martial Lama. Au-delà, de la marina, de la plage où ils se sont baignés, de la casbah et sa devise "Crains Dieu, honore le roi", c’est en effet dans la réalité pas toujours rose de la septième ville du Maroc qu’ils se sont plongés. Fidèle en cela à la vocation sociale de l’Etoile Rouge.
François-Xavier Valentin
Crédit photo : Bernard Emérentienne
