Metz – Red Star | Red Star Football Club
L’histoire en grand
L’histoire en grand
Liés dès l’origine
L’Etoile Rouge et la croix de Lorraine. Deux symboles rattrapés par l’histoire. Deux images du football de toujours, aussi. C’est que la première rencontre entre les deux clubs remonte aux origines du professionnalisme. 1932-1933. Saint-Symphorien comme théâtre, déjà. Fred Aston et Just Brouzes comme figures de proue d’une victoire éclatante. Le Red s’impose (7-1) en Moselle mais ne termine la saison qu’une place devant le FC Metz. Huitième contre neuvième, un point d’écart et le début d’une aventure commune. La suite est moins glorieuse. Ensemble en D1 pendant toutes les années 30, le Red Star revient à Saint-Ouen battus franchement à chaque fois (5-1, 4-0, 3-0). Et doit attendre la saison 1945-1946 pour renouer avec le succès à Metz (4-2 pour les Vert et Blanc). Au cours de cette première saison d’après guerre, Metz retrouve son nom, la France et le championnat après cinq années d’exil forcé en Bundesliga. Une saison étrange où les Messins bénéficient du privilège, au même titre que Strasbourg, de ne pas pouvoir être rétrogradés. Un avantage finalement cédé au Havre par le président grenat. Un geste de sportivité exemplaire pour la ville normande sévèrement touché par les bombardements.
Les confrontations marquantes
Les années 50 voient les deux équipes faire l’ascenseur entre D1 et D2. Les Audoniens parviennent souvent à tenir tête aux Messins sur leurs terres de Lorraine mais ce sont bien les deux défaites retentissantes (8-0) concédées par le Red (1946-1947 et 1958-1959) qui restent, hélas, dans les mémoires. D’autres moments plus heureux ont pourtant fait la réputation audonienne dans l’Est du pays : pour leurs retrouvailles en D1, l’Etoile Rouge d’Avellaneda arrache un bon nul à Saint-Symphorien (1-1). Toujours dans l’Elite, le Red de Tomazer conclut chez les Grenats une magnifique série d’invincibilité de sept matches (2-2) durant laquelle il aura tenu en échec Saint-Etienne ou Marseille (1-1 dans les deux cas). Au total, les joueurs de Saint-Ouen se sont déplacés seize fois à Metz (D1) (et sept en D2). Un classique du championnat.
Des figures en commun
Le Red Star partage avec le FC Metz quelques figures communes. La première d’entre elle est le grand Nestor Combin. En Lorraine, La Foudre inscrit la bagatelle de trente-quatre buts en cinquante neuf matches (entre 1971 et 1973). Des statistiques impressionnantes qui lui valent d’être en course pour figurer dans l’équipe type des quatre-vingt ans du club. Une nomination à laquelle il pourrait aussi prétendre au Red Star tant son apport aura été riche. Vingt-quatre buts et l’accession en D1 pour sa première saison à Saint-Ouen, quinze pour la deuxième dans l’élite cette fois. Le tout à … trente-quatre ans !
Sylvain Kastendeuch a aussi effectué les 350 kilomètres qui séparent Metz de Saint-Ouen. En 1984, le jeune messin effectue son service militaire à Joinville. Il profite de cet intermède pour être prêté au Red Star. Il effectue une bonne saison, marque trois fois (remarquable pour un défenseur central) puis rentre au bercail. C’est dans sa Moselle natale qu’il effectuera la grande partie de sa carrière (plus de cinq cents matches avec le maillot grenat !).
Aujourd’hui, c’est Samuel Allegro qui perpétue la tradition des joueurs passés par les deux clubs. Cap’tain Sam, messin entre 2003 et 2005, a disputé une cinquantaine de rencontres avec les Grenats en Ligue 1. Latéral à Saint-Symphorien c’est dans l’axe qu’il s’est imposé à Bauer. Irréprochable sur le terrain, le numéro 14 audonien est devenu le chouchou du public audonien qui l’a élu joueur de la saison l’année dernière. Samedi, ce sera encore lui qui guidera l’Etoile Rouge pour la première confrontation des deux équipes en National. Si loin de leur place naturelle dans la hiérarchie du football français.
François-Xavier Valentin