Il est le défenseur central expérimenté tant attendu. Franck Queudrue s’est engagé hier avec le Red Star. A trente-trois ans, le "tank" voulait un défi à la hauteur de sa riche carrière. Passé par Lens, Middlesbrough, Birmingham ou encore Fulham, il rejoint aujourd’hui le plus anglais des clubs français. Entretien.
Ton choix a pu surprendre puisque tu avais d’autres sollicitations (notamment outre-manche), qu’est-ce qui t’a poussé à rejoindre le Red Star ?
C’est quelque chose qui s’est fait assez rapidement, j’ai beaucoup discuté avec les dirigeants et leur projet m’a plu. J’ai entendu un discours très sain mais aussi très ambitieux, le Red Star ne veut ni aller trop vite, ni brûler les étapes. C’est ce genre de défis que je recherchais. J’avais envie de rester en France, d’avoir une vraie proximité avec ma famille sans être trop loin de Lens. Signer ici remplissait tous ces critères.
En neuf saisons en Angleterre et quatre en France, tu as presque toujours joué dans des clubs à fort ancrage populaire, c’est une volonté de ta part ?
C’est vrai qu’il y a cette dimension là à Lens, Middlesbrough ou encore Birmingham, et que je vais retrouver cela ici. Mais c’est une pure coïncidence, ce n’est pas quelque chose qui dicte mes choix de carrière même si j’apprécie ce genre d’atmosphère.
Ton parcours footballistique a commencé à Moissy-Cramayel, ça te tenait à cœur de jouer en région parisienne avant de finir ta carrière ?
Comme je le disais ça a été très vite et ce n’était pas vraiment prévu mais effectivement ça aurait peut-être été un regret de ne jamais joué dans ma région d’origine. J’ai eu cette opportunité et j’en suis ravi.
En défense centrale, tu vas retrouver Samuel Allegro, un autre ancien pro, vous vous connaissez un peu ?
Je sais qu’il a fait une très grosse saison l’an passé, c’est un défenseur costaud et propre, le genre de joueur à côté de qui on a envie de jouer. J’ai eu l’occasion de m’entraîner à ces côtés ce matin mais je ne le connaissais pas personnellement avant de signer ici. On va apprendre à se connaître sur les terrains.
Au niveau de ta préparation physique, où en es-tu ?
Je reste sur dix jours sans entraînement mais j’ai quand même suivi le début de la préparation avec le Racing Club de Lens. J’ai repris le 20 juin avec eux.
Comment te sens-tu justement après cette première séance ?
Fatigué ! (rires). Mais c’est de la bonne fatigue ; C’est sûr que j’ai besoin de retrouver le rythme, ça m’a permis de recommencer à travailler mais je risque d’être un peu juste pour Fréjus. Ca reste à voir mais je n’ai pas envie de risquer de pénaliser l’équipe ou de me blesser. Mon objectif est d’être prêt pour la première à Bauer contre Amiens la semaine prochaine.
On te surnomme le tank, d’où vient ce surnom ?
A la base c’est parti d’un film lorsque j’étais en Angleterre, et puis c’est resté surement parce que je ne recule jamais devant un duel !
Un dernier mot pour les supporters ?
Je ne les connais pas encore très bien, je suis pressé de disputer mon premier match devant eux, j’espère que je leur ferai bonne impression et qu’ils viendront nombreux nous soutenir cette saison.
Propos recueillis par François-Xavier Valentin