A vingt et un ans, celui qui est passé par le centre de formation du FC Lorient s’est engagé avec le Red Star. Vif et percutant, Adama Sarr a laissé entrevoir de belles promesses lors de son essai et des premières rencontres amicales. Polyvalent et souvent décisif (neuf buts en CFA l’an passé), il compte bien s’imposer en National. Entretien.
Tu voulais absolument signé ici alors que tu avais d’autres sollicitations, pourquoi avoir immédiatement donné ta préférence au Red Star ?
C’est un ensemble. Je viens de la région parisienne et je voulais absolument y revenir pour me rapprocher de ma famille qui habite ici. Quand le Red Star m’a proposé un essai, je n’ai pas hésité. Il y avait la progression bien sûr (passer du CFA au National) et puis la perspective d’intégrer un groupe vraiment sympa. Une bonne ambiance dans une équipe, pour moi, c’est un critère fondamental.
Presque un mois d’attente avant de signer, cette attente ça t’a paru longue ?
Disons que ce n’est pas facile d’attendre et de s’entraîner sans être fixé et sans savoir si on sera encore là le lendemain. Mais au fond de moi, je n’ai jamais douté, je savais que j’avais des choses à prouver mais je savais aussi que j’en étais capable. Ces quatre semaines m’ont permis de bien connaître l’effectif, et finalement c’est un mal pour un bien. C’est comme si j’étais là depuis le début.
Tu as été formé au poste d’attaquant et tu as joué tous les matches amicaux sur un côté, c’est quelque chose qui te plaît ?
Complètement ! Je suis assez polyvalent, j’aime marquer mais aussi faire marquer et apporter le danger. C’est un peu nouveau pour moi même si j’avais déjà un peu joué à ce poste l’an passé. Savoir évoluer à droite, à gauche ou dans l’axe est une chance, ça peut me permettre d’élargir ma palette et d’être à disposition du coach dès qu’il a un besoin offensif.
Jusqu’à l’an dernier tu évoluais à Lorient aux portes du monde pro, quel bilan fais tu de tes années là bas ?
Ca reste de bons souvenirs. Là-bas, j’ai connu le centre de formation et la CFA, j’ai côtoyé des joueurs de Ligue 1 auprès de qui je m’entraînais régulièrement et avec qui j’ai même pu disputer un match amical. Je n’ai pas pu continuer ma route là-bas maintenant je veux rebondir et leur prouver qu’ils n’ont pas pris la bonne décision.
A vingt et un ans, ta carrière est devant toi, quels sont tes objectifs ?
Mon objectif premier, c’est de faire une grosse saison avec le Red Star. C’est ma priorité. Ensuite à plus long terme, j’espère retrouver le professionnalisme et si possible ici !
Tu ne connaissais pas le groupe avant d’arriver, quelles sont tes impressions ?
C’est vrai que je suis arrivé dans l’inconnu puisque je ne connaissais personne dans le groupe. J’ai immédiatement été séduit, le groupe est facile à vivre et j’ai trouvé le niveau vraiment bon, que ce soit dans le jeu avec ballon ou dans l’exigence physique.
Des joueurs comme Tafa Dieye ou Baïdy Sall sont également d’origine sénégalaise, ils t’ont aidé à ton arrivée ?
Oui, ils m’ont donné des conseils en me disant de ne pas cogiter, de jouer simplement sans me prendre la tête. Ce ne sont pas les seuls, Alexis (Lafon) m’a aussi beaucoup rassuré. Les matches amicaux m’ont également permis de prendre confiance (ndlr : un pénalty provoqué contre Moulins), j’ai été beaucoup plus serein ensuite.
Tu as commencé le foot à Saint-Denis, revenir jouer à un plus haut niveau dans la ville voisine c’est un clin d’œil du destin ?
C’est clair ! Plus que ça c’est même un retour à la maison ! J’ai commencé à l’US Saint-Denis mais le Red Star c’est un autre monde. A moi de faire mes preuves désormais !
Propos recueillis par François-Xavier Valentin