A trente-huit ans, Steve Marlet a choisi de raccrocher les crampons. Un arrêt en douceur puisque l’ancien international prendra place sur le banc de l’Etoile Rouge aux côtés de Vincent Doukantie. Entraîneur-adjoint d’un groupe et d’un club qu’il connaît bien, Steve Marlet nous livre son sentiment à l’heure d’entamer une nouvelle carrière.
Pas trop dur de raccrocher les crampons ?
Ce n’est pas un choix anodin. Arrêter après vingt ans de carrière, c’est une décision difficile à prendre même en s’y préparant. Pour l’instant je ne m’en rends pas encore vraiment compte avec la trêve mais à la reprise ça va être plus compliqué, je vais peut-être me tromper de vestiaires (rires).
Tu as beaucoup réfléchi avant de prendre cette décision, qu’est-ce qui t’a motivé à choisir le poste d’adjoint ?
J’ai beaucoup réfléchi mais je n’ai pas vraiment hésité. D’un côté, j’avais encore et toujours cette envie de jouer … mais de l’autre j’ai toujours eu dans un coin de ma tête cette idée de reconversion. Depuis mon retour au club l’an passé, je me suis préparé à exercer ses fonctions. Cette saison, j’étais joueur à cent pour cent mais j’étais aussi un relais de fait. Ma proximité avec Vincent (Doukantie) et le fait que ce soit le Red Star qui me le propose ont évidemment beaucoup joué aussi.
Comment envisages-tu ce rôle d’adjoint ?
Je le conçois de manière assez classique, c'est-à-dire comme un relais pour le coach. C’est déjà un peu le rôle que j’occupais cette année, mais là il s’agira d’aller un peu plus loin dans la mise en place des séances, dans les avis que je donnerai. J’ai rejoint le train en marche cette semaine sur la préparation de la saison prochaine, depuis j’échange beaucoup avec Vincent et les dirigeants pour constituer la meilleure équipe possible.
Le fait que tous les deux (Vincent et toi) ayez été joueurs dans ce club et ce groupe, c’est un atout ?
A mon sens complètement. Cela nous permet de bien connaître les joueurs et d’avoir une proximité et une relation de confiance avec eux. Evidemment nos fonctions aujourd’hui nous obligent à mettre une certaine distance mais ça n’empêche pas d’avoir des bons rapports avec le groupe.
Tu viens d’obtenir ton DEF, un diplôme difficile à obtenir. C'était une étape importante avant de commencer ta carrière sur le banc ?
Oui, bien sûr. J’ai appris beaucoup de chose pendant cette longue formation et désormais je vais pouvoir les mettre en pratique.
La saison qui vient de s’écouler a été riche en enseignements également ?
La leçon, c’est la stabilité et la préparation. L’an dernier, l’intersaison a été perturbée par les incertitudes autour de l’avenir. Cette année, c’est différent : le staff est déjà constitué, on a le souhait de conserver une ossature importante de joueurs, et la reprise de l’entraînement aura lieu assez tôt (fin juin). Cela nous permettra de travailler sereinement avant le début du championnat.
On parle souvent de modèle, il y a quelqu’un qui t’a inspiré de ce côté-là ?
L’exemple vient de tous les entraîneurs et adjoints que j’ai côtoyé au cours de ma carrière. Certains comme Guy Roux m’ont marqué plus profondément. C’est quelqu’un qui accorde énormément d’importance à la rigueur et à la discipline sur et en dehors du terrain. Avec lui, je pense avoir été à bonne école !
Tu n’as pas eu le droit à un dernier match pour faire tes adieux au terrain, ca veut dire qu’on doit s’attendre à un jubilé ?
C’est quelque chose qui n’est pas prévu pour l’instant mais pourquoi pas effectivement. J’ai largement le temps d’y penser puisque c’est un évènement qui peut avoir lieu bien longtemps après l’arrêt d’une carrière, en tout cas ce n’est pas ma principale préoccupation aujourd’hui !
Propos recueillis par François-Xavier Valentin