Un si précieux succès !
En battant Colmar grâce à un pénalty de Malfleury, l’Etoile Rouge a fait un nouveau pas vers le maintien. Elle est, aujourd'hui, assurée de conserver au moins quatre points d’avance sur son premier poursuivant une fois le calendrier mis à jour. Généreuse et pleine d’allant, l’équipe de Saint-Ouen a fait tomber le sixième du championnat et redevient souveraine à Bauer au meilleur moment.
Fiche technique
Red Star – Colmar : 1-0 (0-0, MT)
Stade Bauer – 1056 spectateurs
Red Star : Bouet – Cerielo, Allegro (c), Clément, Kébé – Dieye, Lopez-Peralta (Ribadeira, 67e), Beziouen, Touati – Malfleury (Ouarguini, 77e), Gagnier (Marlet, 67e)
Colmar : Fedrigo – M'Tir, Haaby (c), Meyer, Bernardet – Shaïek, Holbein – Mezriche, Liabeuf (Touré, 65e), P. Dieye (Meslien, 78e) – Dufrennes (Mouklhil, 78e)
But : Malfleury (75e, s.p) pour le Red Star
Avertissements : Malfleury (23e), Cerielo (45e) pour le Red Star, Shaïek (64e), Meyer (68e) pour Colmar
Expulsion : Meyer (75e) pour Colmar
Une entame poussive
Le Red Star a pris ce soir en quatre-vingt dix minutes ce qu’il avait récolté pendant les six semaines (3D, 3N) qui viennent de s’écouler. Trois points. Deux mots qui suffisaient à éclairer le visage radieux des joueurs et supporters en fin de match. Si une victoire se savoure d’autant plus qu’elle a été longue à venir et à se dessiner, alors celle-ci est de cette catégorie. Elle l’est d’autant plus que les Audoniens se sont construits leur succès tout seul, comme des grands, sans compter sur un supposé relâchement des visiteurs. Bien leur en a pris car en débarquant à Saint-Ouen, c’est le podium que les Alsaciens avaient encore en ligne de mire. Leur première mi-temps a prouvé qu’ils avaient le niveau pour, en effet, y prétendre. Emmenés par l’épatant Dufrennes devant, les joueurs de Dominique Ott se montraient dangereux sur chacune de leurs offensives. Tout y passait. La frappe de loin avec Shaïek (7e), la tête sur coup de pied arrêté d’Haaby (9e), et même le tir à bout portant de Liabeuf (29e) sorti miraculeusement par un Bouet très tonique sur le coup. Le Red Star de son côté n’était pas spectateur au contraire, ce qui donnait lieu à un spectacle agréable à suivre. Gagnier n’était pas loin de profiter d’un bon centre de Kébé (6e) avant que Mallfeury, tout seul, ne voit sa tentative repoussée par le poteau (21e). Le bilan des occasions était finalement assez équilibré et c’est sur un score de parité que les deux équipes rentraient dans le couloir.
Quatorzième but pour Malfleury
Le discours de Vincent Doukantie à la pause a dû être très volontaire puisqu’au retour des vestiaires hormis sur une instinctive et magnifique demi-volée de Dufrennes, le Red Star n’était jamais mis en danger. C’était même tout l’inverse puisque les Vert et Blanc entamaient un long siège dans la moitié de terrain alsacienne. Toujours en mouvement, Beziouen et Touati faisaient vivre les ailes tandis que Gagnier et Malfleury se démenaient dans l’axe. Insuffisant cependant pour faire craquer l’arrière-garde des visiteurs. Ni les coups franc de Lopez-Peralta (55e), ni la reprise de Beziouen (57e), ne faisaient céder les Vert de Colmar vêtus, exceptionnellement, de jaune. Vainqueurs du conflit des couleurs, les Audoniens peinaient à faire la décision. Marlet, entré en jeu avec Ribadeira, cherchait Dieye dans la surface d’une remise à une touche. Le milieu sénégalais était balancé aux six mètres. L’arbitre du jour n’hésitait pas un instant. Pénalty et carton rouge pour le malheureux Meyer. Une double peine fatale aux Alsaciens puisque Mallfeury transformait la sentence d’un contre-pied parfait (1-0, 75e) dans un Bauer soulagé et heureux. Les Audoniens auraient pu s’offrir une fin de match moins stressante mais ni Ouarguini (84e), ni Marlet (84e), ni surtout Touati (89e), absolument seul face aux cages après avoir éliminé le portier d’un râteau merveilleux, n’étaient capables de faire le break ! L’Etoile Rouge s’impose et ne regrettera pas ses occasions manquées. A cinq journées de la fin, elle n’est pas encore à l’abri mais elle est, plus que jamais, maître de son destin.
François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech
