L'Etoile Rouge a rendez-vous. Rendez-vous avec la Coupe. Une compétition dans laquelle elle a écrit sa légende. Rendez-vous avec l'OM aussi. Un adversaire contre lequel elle a souvent bataillé. Rendez-vous avec son public enfin. Puisqu'ils seront plus de 40 000 à garnir les travées du Stade de France. Présentation d'une affiche de gala.
Les enjeux du match
Douze longues années que tout Saint-Ouen attendait ça. Depuis 2000, les Vert et Blanc n'avaient pas disputé un trente-deuxième de finale. Entre ces deux aventures, un trait d'union, Vincent Doukantie. Le joueur est devenu entraîneur, et le Red Star a remonté la pente, s'extirpant de la DH, et du CFA, pour retrouver le National. Un championnat dans lequel il tente vaillamment d'assurer son maintien. En Coupe, le parcours audonien a déjà des allures d'épopée : de l'Essonne, à la Polynésie, en passant par la Lorraine, le Red Star a déjà beaucoup voyagé et beaucoup lutté. A chaque fois, il s'en est sorti. Grâce à son meilleur buteur, Geoffrey Malfleury, auteur d'un triplé lors de l'entrée dans la compétition, grâce à son attaquant emblématique, Steve Marlet, décisif contre Mantois au tour suivant, grâce à sa jeunesse, héroïque à Tahiti, grâce enfin à la rage de son récupérateur Tafa Dieye, buteur salvateur à la dernière seconde contre Forbach. Lisses, Mantois, Tefana, Forbach, autant d'obstacles franchis pour gagner le droit d'accueillir Marseille au Stade de France. Pour cette affiche de gala, les Vert et Blanc devraient compter sur le soutien de tout un département. A Saint-Denis, plus de 40 000 personnes seront présents. Le coach audonien, privé de Ribadeira (suspendu), de Sall et Bouet (en phase de reprise), devra gérer la découverte d'une enceinte inconnue. Cet après-midi, ses troupes ont pris possession des lieux pour une mise en place sérieuse et appliquée. Samedi, il ne faudra penser qu'au match.
L'adversaire
Marseille va mieux. Le début de saison a été agité, mais le club olympien semble avoir enfin trouvé son rythme. Avec sept victoires lors des neufs derniers matches de championnat, les Phocéens se sont replacés dans le premier tiers du classement. Partis se préparer en Catalogne espagnole, l'équipe de Didier Deschamps aborde ce déplacement en Seine-Saint-Denis avec sérénité. Sans Amalfitano ni Mbia (suspendus), mais avec ses Africains pas encore partis à la CAN, le onze marseillais devrait être très compétitif. Bracigliano et Morel, légèrement touchés en fin de stage, devraient tenir leur place. Eliminé par Evian-TG en trente-deuxième l'année passée, l'OM veut être au rendez-vous des seizièmes cette saison. Le Red Star est prévenu.
La confrontation marquante en Coupe
Ces deux spécialistes de la Coupe (dix trophées pour l'OM, cinq pour le Red Star) ne se sont en fait croisés qu'à deux reprises en Coupe : la première c'était à Lyon, en 1935. Le Red Star, qui s’est une nouvelle fois fait remarquer dans cette épreuve, en éliminant successivement Amiens, Montpelier et Sète, défie l’OM en demi-finale. Les Audoniens arrivent à tromper Di Lorto à deux reprises, mais ne peuvent rien face à Eisenhoffer, qui envoie l'OM en finale à la dernière seconde (2-3). Face au futur vainqueur, les Redstarmen tombent avec les honneurs. L’Etoile Rouge retrouvera Marseille en 1971. En huitième de finale (match aller-retour), les Audoniens s’inclineront encore (deux fois 1-0).
Le chiffre de la rencontre : 3
Comme le nombre d’Audoniens, de l’effectif actuel, qui ont déjà disputé au moins un match au Stade de France. Steve Marlet y a inscrit trois de ses six buts avec l’Equipe de France, Laurent Gagnier y a disputé une finale de Coupe de France avec Sedan en tant que titulaire (2005), tandis que Vincent Doukantie, aujourd’hui entraîneur, y a joué avec le Red Star contre le Racing notamment (en 2000).
François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech
C’est l’heure !
J-1 : Red Star - OM