L’histoire continue !

L’histoire continue ! | Red Star Football Club

Compte-rendu / Forbach - Red Star : 0-1

Il était écrit que rien ne serait facile pour le Red Star dans cette coupe de France : après les frayeurs à Lisses et contre Mantois, après la victoire du bout du monde contre Tefana, voilà la bataille de Forbach. Dans le froid et dans la boue du Schlossberg, les Audoniens ont livré un véritable combat et rapportent la qualification à Saint-Ouen. Une victoire acquise de haute-lutte dans les derniers instants du temps réglementaire et qui les envoie en 32e de finale !

Fiche technique
Stade du Schlossberg – 500 spectateurs environ
Forbach : Reibel – Anastassowa, Ylmaz, Barry, Tasca – Datola, Bnoumarzouk, Saber, Abdouni – Errai, Adler
Red Star : Gorgelin – Abadie, Clément, Allegro (c), Kébé – Dieye, Ribadeira (Fardin, 64e), Touati, Doumbia (Cé Ougna, 77e) – Malfleury, Gagnier (Marlet, 64e)
Avertissements : Ylmaz (70e), pour Forbach, Kébé (33e), Ribadeira (62e) pour le Red Star
But : Dieye (90+2) pour le Red Star

Douze ans après !
Les grandes histoires sont éternelles. Celle du Red Star en coupe de France est déjà presque centenaire mais continue de s’écrire au présent. Pour ouvrir cette nouvelle page, il fallait passer par la Lorraine. De la Polynésie à la frontière allemande, il n’y avait pas grand-chose de commun, si ce n’est un adversaire vaillant, volontaire et bien organisé. Le synthétique brûlant de Papeete avait laissé place à la pelouse grasse et difficile du Schlossberg. Dans leur stade, les joueurs de l’USF ne font pas de complexe. Leur engagement est sans faille et empêche les Audoniens de développer leur jeu. Vincent Doukantie, pourtant, a aligné un onze résolument offensif avec Malfleury et Gagnier en pointe. Mais dans cette première mi-temps compliquée, aucun n’arrive à se mettre en évidence. Aucune occasion franche et pas un tir cadré pour les Vert et Blanc, un scénario qui ressemble à s’y méprendre à celui qui avait valu l’élimination l’an dernier à Douai, déjà contre une CFA2… Devant la trentaine de courageux supporters du Red ayant fait le déplacement, le Red tremble même sur le centre tir d’Adler (12e) ou la volée de Bnoumarzouk (10e) et le vent de révolte audonien se fait attendre. La pause passe et rien ne change. Pire, Abdouni, en face à face (51e), et Saber de la tête (69e), manquent de donner l’avantage aux locaux. On se demande alors comment l’Etoile Rouge pourrait sortir indemne du bourbier dans lequel elle semble prise au piège.

Victoire à l’arrachée
Le réveil audonien intervient finalement à un quart d'heure du terme. Les joueurs du capitaine Allegro portent enfin le danger sur le but des Mosellans. Doumbia (75e) puis Dieye (76e) obligent Reibel à deux belles parades sans trouver l’ouverture néanmoins. Tous semblent se résigner à disputer une demi-heure supplémentaire de prolongations. Une demi-heure stressante, tendue, éreintante. Mais Tafa Dieye va surgir. Exemplaire de combativité cet après-midi, le jeune récupérateur monte aux avants-poste sur le coup franc de la dernière chance. A quarante mètres des cages de Reibel, Malfleury se mue en passeur décisif et enroule parfaitement son ballon, Dieye prolonge la trajectoire d’une tête rageuse et trouve le petit filet (0-1, 90+2). Un but synonyme de victoire et de qualification. Une délivrance pour tout un club qui attendait cela depuis douze longues années. Plus d’une décennie après la belle aventure de 2000, les Audoniens seront aux rendez-vous des 32eme de finale. Avec les grands !

François-Xavier Valentin
Crédit Photo : Icon Sport



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