Milieu de terrain infatigable, Georges Eo a défendu les couleurs de Marseille pendant une saison et demie (74-76) avant de rejoindre le Red Star, où il restera trois ans en D2… avant de revenir lors de la saison 1980-1981, en Division 4, en tant qu’entraîneur-joueur. Ce personnage mythique des Vert et Blanc nous livre ses impressions et ses souvenirs à quelques jours du 32ème de finale de Coupe de France entre deux de ses anciens clubs.
Le Red Star et l’OM se rencontrent en Coupe de France au Stade France samedi prochain. Quelles émotions cela provoque-t-il chez vous ?
C’est incroyable. Même si c’est vrai que tout ça est loin, ce sont deux clubs qui me parlent énormément, qui me touchent. Le Red, c’est le premier club que j’ai entraîné. Et à l’OM, il y a eu cette seconde place de deuxième division. J’espère que cette rencontre sera une grande fête pour tout le monde. J’essaye encore de suivre l’actualité des deux clubs. Mais c’est le Red Star que je suis le plus. Cette année, c’est un peu compliqué, avec des résultats en dents de scie. Mais j’y crois et je suis sûr qu’ils peuvent se maintenir.
Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’Olympique de Marseille ?
A l’époque, j’étais au mieux de ma forme. Physiquement et aussi "footballistiquement". J’ai eu la chance de jouer aux côtés de joueurs extraordinaires : Trésor, Jairzinho, Bereta… Et puis c’est vrai que cette deuxième place en 1975, c’était une superbe expérience. Malheureusement, je ne suis sans doute pas resté assez longtemps pour en profiter assez. J’ai quitté le club en moitié de saison, et juste avant la neuvième victoire du club en Coupe de France. Mais j’ai quitté Marseille pour aller au Red Star. Et à Saint Ouen, j’ai vécu des choses merveilleuses, que je n’oublierai jamais.
Justement, vous avez marqué le Red Star et son renouveau dans les années 80. Le Red Star vous a-t-il marqué ?
Après Nantes, le club où j’ai passé le plus d’années, le Red Star est mon club de cœur. J’y suis d’abord arrivé en tant que joueur en Division II. Sous les ordres de Roger Lemerre, on a frôlé la remontée en première division pendant trois ans. Il y a eu ce barrage perdu contre Laval. J’ai dû partir après la liquidation du club en 1978. Mais je suis revenu comme jouer et entraîneur en 1980, en Division 4. C’est donc le premier club que j’ai entraîné. Et on a réussi deux montées de suite, jusqu’à la deuxième division. Malheureusement, on n’a pas pu aller plus haut. Mais cela reste des années incroyables et une expérience sportive et humaine magnifique. Depuis, j’ai le Red Star en moi.
Votre coeur penchera de quel côté samedi ?
Je souhaite à l’OM de continuer à grandir et peut être de franchir la dernière marche pour être au top européen. Mais Marseille n’a pas besoin de la victoire samedi. En Coupe de France, il y a des grosses surprises. Ça serait bien pour le spectacle et surtout pour le Red Star. Je souhaite voir l’Etoile Rouge briller encore !
Propos recueillis par Quentin Paquelier