Renoncer n’est pas audonien !
Les Audoniens ont une nouvelle fois arraché la décision dans les tous derniers instants grâce à l'inévitable Malfleury. Un cinquième succès acquis au-delà du temps réglementaire qui permet aux Vert et Blanc de réaliser un bond vertigineux au classement et de se hisser à la onzième place. Récit.
Fiche technique
23e journée – Stade Bauer
Red Star : Bouet – Cerielo, Clément, Allegro, Kébé – Dieye (Guyon, 88e), Peralta, Beziouen, Doumbia (Ouarguini, 89e) – Malfleury, Marlet (c) (Cé Ougna)
Martigues : Vanni – Belloumou, De Magalhaes, Freitas, Di Maria (Stinat, 66e) – Bertin (Himmes, 20e), Legras, Chavas, Ech Chergui (Cassan, 66e), Posteraro, Descamps
Avertissements : Allegro (35e) et Cé Ougna (94e) pour le Red Star, De Magalhaes (90e) pour Martigues
Buts : Clément (44e) et Malfleury (90+2) pour le Red Star, Freitas (87e) pour Martiales
Affluence : 1008 spectateurs
Une mi-temps sérieuse
A chaque fois, c'est la même refrain. Un match tendu où la différence reste à faire. Les arrêts de jeu. Un dernier ballon, un dernier coup-franc, un dernier corner. Puis un déchaînement de joie, une explosion de bonheur, des émotions rares dont personne ne se lasse car c'est pour vivre de tels moments qu'on accoure à Bauer, soir d'hiver compris. Tout avait commencé par une première mi-temps sérieuse, mais peu propice aux grandes envolées. Vanni prenait doucement l'avantage sur Beziouen en boxant la première tentative du numéro 10 audonien (15e). Martigues, de son côté, ne donnait pas le visage d'une équipe en souffrance. Chavas, en métronome, plaçait deux coups francs lointains dans la boîte mais ni De Magalhaes ni Descamps n'en profitaient (5e et 38e). Les hommes de Vincent Doukantie, eux, s'appliquaient à jouer proprement, dans les pieds, sans prendre de risques démesurés. Clément, titularisé pour pallier la blessure de Dembélé, était saignant dans ses interventions et d'un apport précieux sur les coups de pied arrêtés. Sur un ultime corner de la gauche, Lopez-Peralta déposait le ballon au premier poteau, et c'est justement Clément qui donnait l'avantage au Red en décroisant superbement sa tête ! (1-0, 44e). Jérémie Clément, le revanchard, sans une seule minute de jeu depuis trois mois, saisissait sa chance, comme un symbole de l'état d'esprit audonien où le renoncement n'a pas sa place. Un but marqué sur coup de pied arrêté, soulignera sous doute Vincent Doukantie dans son debriefing, ce n'est pas loin d'être une première cette saison ! C'était à peu près tout pour cette première mi-temps où les locaux avaient fait l'essentiel en se montrant particulièrement réalistes.
"Red Star-time"
Tout l'inverse finalement d'un deuxième acte où le Red Star va montrer sa face la plus séduisante sans parvenir à se mettre à l'abri. Malfleury, d'abord, suite à un contrôle orienté magnifique, se retrouvait face à Vanni mais voyait son ballon piqué repoussé par le très inspiré gardien Sang et Or (54e). C'est ensuite contre Beziouen que le portier provençal poursuivait sa démonstration. Par trois fois, il sortait vainqueur de son duel face au numéro 10 audonien, pas en réussite ce soir malgré de nombreuses initiatives (70e, 77e, 79e). Allegro manquait à son tour le but du break, sa reprise aux six mètres mourant de peu à côté des cages du FCM (80e). A ce moment-là, ils étaient nombreux à pressentir que le Red finirait bien par payer ce manque de lucidité. Freitas, idéalement placé à la réception d'un long coup franc de Chavas, donnait raison à ces observateurs. Sa tête battait Bouet qui n'y pouvait rien (1-1, 87e). Une égalisation en fin de match qui rappelait curieusement celle des Nîmois la semaine passée aux Costières. La suite du scénario allait confirmer cette ressemblance. Sur un ultime corner tiré côté droit, le ballon retombait sur Malfleury au deuxième poteau. Le meilleur buteur audonien frappait fort aux six mètres et son ballon franchissait de justesse la ligne de but (2-1, 90+2). Bis repetita. Les Audoniens règnent sur les arrêts de jeu. Après Besançon, Colmar, Rouen et Nîmes, c'est la cinquième fois qu'ils l'emportent au-delà du temps additionnel. Red Star-time, vous avez dit ?
François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech
