Né à Lisbonne, José Da Silva a porté les maillots de Poissy, du Racing Levallois et d’Ermont, avant de revenir au Racing en tant qu’entraîneur de gardiens. Présentation et parcours d’un nouveau venu dans l’encadrement technique du Red Star.
Comment es-tu devenu entraîneur de gardien ?
Quand j’étais joueur, je m’occupais de quelques séances spécifiques gardien, mais j’étais loin d’imaginer qu’un jour j’entraînerai. Cela s’est fait à la suite d’un concours de circonstances. J’étais blessé quand un ami qui entraînait Poissy me l’a proposé et j’ai commencé comme ça. C’était il y a dix ans environ. J’y ai pris goût et la vocation est née.
Mickaël Germain et Revelino Anastase sont les deux gardiens du Red Star pour cette saison. Deux gardiens que tu connais bien…
Oui, en effet, j’ai côtoyé Mickaël au Racing. Revelino, je l’ai connu à Poissy et nous nous sommes retrouvés au Racing ces deux dernières saisons. Je connais les hommes, leurs qualités et leurs défauts. Et ils me connaissent aussi. Ils savent le niveau d’exigence que je vais leur demander. Ca va permettre d’aller beaucoup plus vite.
Quelles sont les qualités spécifiques d’un entraîneur de gardien par rapport à un entraîneur « classique » ?
Il faut être très attentif au correctif. Le poste de gardien est très technique. Il faut être vigilant sur chaque geste, le corriger ; connaître les points forts et les points faibles de ses gardiens, de manière à les faire travailler sur chacun d’eux. En règle générale, il n’y a pas besoin de demander aux gardiens de forcer, de se faire mal : ils appartiennent à une »race » qui se fait toujours mal aux entraînements et qui aime ça. Il faut également avoir une approche très psychologique avec les garçons, en étant proche et à l’écoute. En tant qu’ancien gardien, je sais ce qu’il se passe dans la tête après un erreur. Il faut beaucoup discuter.
Le travail sur l’aspect mental est primordial ?
Déjà, à la base, le gardien doit être fort psychologiquement. Un gardien qui ne l’est pas ne peut pas aller très loin. C’est un poste dur et ingrat. Ensuite, il faut le travailler. Dans la préparation, nous pouvons faire intervenir un aspect mental dans des séances. J’insiste sur cet aspect. Cela passe par des choses ludiques. Les gardiens sont vraiment des gens à part, qui aiment « se faire mal », et c’est à prendre en compte dans les entraînements.
Propos recueillis par David Palaysi