Farid Hazem : « Content comme un gosse »

Farid Hazem : « Content comme un gosse » | Red Star Football Club

Trois questions à Farid Hazem

Après sa grosse blessure du début de saison, le milieu de terrain audonien réintégrait l’équipe première, samedi, pour son déplacement au Mans. Impressions.

Lors de ces dernières semaines de travail, tu étais de nouveau au contact de tes coéquipiers. C’était une étape importante… ?  
C’était dur car il fallait continuer en parallèle à travailler tout seul. Mais les joueurs m’ont beaucoup aidé. Je n’ai pas eu l’occasion de le faire, alors je veux profiter de cet entretien pour remercier l’ensemble des joueurs, parce que malgré le temps passé en dehors du groupe, ils ne m’ont jamais écarté. Ils m’ont toujours gardé comme un joueur à part entière du club. Ils ont facilité mon retour dans le groupe. Certains avec des paroles, d’autres sur le terrain.

Ta progression a t-elle été linéaire ou as-tu connu des moments de découragement ?
Au début , on progresse. Quand on sort de l’opération, on ne peut pratiquement pas plier le genou, donc forcément, on progresse vite, et on pense que ça va continuer à ce rythme. Mais au bout du troisième ou quatrième mois, on se rend compte qu’on ne progresse plus, qu’on stagne, voire qu’on régresse. Il y a des jours de moins bien. Quand il ne fait pas beau, le genou bloque. Quand il fait beau, il n’est pas plus débloqué pour autant…. Il y a beaucoup de périodes de doute. C’est dans ces moments-là qu’il faut vraiment être bien entouré, sinon on peut vite se décourager. Ma femme a été très présente. Je me suis rappelé que le foot, c’est un plaisir, une passion. Je me suis accroché à ça, et j’ai continué à bosser pour revenir sur le terrain.

Qu’as-tu ressenti lors de ton retour dans le groupe CFA pour le match du Mans ?
C’était tellement agréable de partir le matin, de prendre la collation, d’avoir du public… surtout comme nos supporters l’ont fait au Mans. Ils ont chanté pendant tout le match, ça fait du bien. Ca donne envie, ça motive.  Au début, je ne pensais pas à mon entrée. Je pensais juste à ce que l’équipe marque le plus tôt possible, pour que le club soit libéré. Et puis plus le temps passe, plus je voyais les potes jouer, et plus j’avais envie de rentrer sur le terrain. Au moment où le coach m’appelle pour me faire rentrer, j’ai l’impression de rentrer dans un match de Ligue 1. Je suis motivé, j’ai envie de courir partout, de toucher tous les ballons. Généralement, quand on a envie de tout faire, on fait les choses à l’envers, mais peu importe. Quand le coach m’a dit que j’allais rentrer, dans ma tête j’étais un peu comme un dingue ! La compétition commençait à vraiment manquer, j’étais content, comme un gosse. J’avais juste une sensation de bien-être et de plaisir. Etre là avec ses potes sur le terrain, essayer de les aider du mieux possible, courir pour ceux qui sont fatigués et qui ont joué tout le match, et juste essayer de bien faire. Juste être content de rentrer, d’avoir été présent.

Propos recueillis par Michaël Grossman



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