Joueur en équipe réserve et éducateur des U11, Heiddy Bouameur, se raconte sur redstarfc93.fr !
Quel genre d’enfant étais-tu ?
J’étais un enfant qui travaillait bien à l’école, mais le foot était déjà bien présent dans ma vie. Dans un premier temps, je jouais à l’école, pendant les récréations. Et à partir de six ans, j’ai commencé à taper le ballon au Red Star.
Tu avais une chance d’échapper au Red Star avec un père qui était dirigeant du club ?
Il ne l’était pas à l’époque. Il l’est devenu par la suite. C’est un peu ma faute ! Au début, il donnait des petits coups de main, participait aux accompagnements des équipes. Sur l’école de foot, ce sont les parents qui prennent en charge les déplacements. Ma mère m’accompagnait les jours de semaine, et lui, il était là le week-end.
Qu’est-ce que tu aimais à l’école, entre les récrés ?
Un petit peu toutes les matières, exception faite du français que j’appréciais un peu moins. Mais j’aimais tout à l’école, avec une petite préférence pour la géographie.
Tu as persévéré dans la géographie par la suite ?
Non, j’ai emprunté d’autres voies. J’ai obtenu un bac scientifique, et depuis, je fais des études de gestion d’entreprise à la fac, que je poursuis actuellement.
Les photos de quels footballeurs étaient accrochées dans ta chambre ?
Je n’avais pas de photo de footballeur dans ma chambre. Mais le Paris Saint-Germain, à l’époque, était au top. J’aimais bien particulièrement David Ginola, Valdo, Georges Weah, Rai. C’était le PSG de mon enfance. Celui que l’on a jamais retrouvé depuis.
As-tu longtemps entretenu tes rêves d’enfants de devenir joueur professionnel ?
C’était dans un coin de ma tête, mais j’ai rapidement été réaliste. Ce n’était pas un objectif majeur. Ca rejoint ce que nous essayons de transmettre aux enfants, en tant qu’éducateurs du Red Star : il n’y a pas que le football dans la vie. Il faut savoir assurer ses arrières.
Quand as-tu commencé à avoir des velléités d’encadrement au sein du Red Star ?
C’était il y a quatre ans, quand je suis passé senior. Le directeur sportif de l’époque m’avait proposé d’encadrer les débutants, le samedi après-midi. Au début, je ne savais pas dans quoi je mettais les pieds, donc j’étais un peu hésitant. Mais j’ai essayé, et ça m’a rapidement plu.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi dans l’appréhension de cette fonction ?
C’était une grande inconnue. J’ai toujours été joueur. Dans un premier temps, s’occuper d’enfants, de façon générale, c’est une responsabilité assez lourde, au niveau de l’éducation, du comportement, des conditions de sécurité… ça me paraissait immense. Au fil du temps, on crée une relation avec les enfants, et on apprend plein de choses.
Quel est ton souvenir le plus marquant de ta vie d’entraîneur ?
C’est la joie de vivre des enfants, que ce soit pendant les entraînements ou pendant les matches. Leur innocence, leur grain de folie qui surprend en permanence. Pour certains, je travaille avec ces jeunes depuis quatre ans, et je découvre toujours une nouvelle facette de leur personnalité. Nous venons de partir en tournoi par exemple, et étions donc amenés à dormir en dehors de Saint-Ouen, et il y a toujours des côtés sympathiques des enfants que je découvre.
Propos recueillis par Michaël Grossman