Les acteurs de la rencontre livrent leur analyse au terme du succès audonnien face à Bordeaux.
Peguy Ngam : « Une nouvelle dynamique »
« Normalement, j’aurais dû marquer à Anglet. Le coach m’avait demandé davantage de concentration devant le but. Après mon contrôle, je me suis appliqué. Je ne suis pas encore à 100%, mais je suis heureux d’avoir marqué. Nous voulions démontrer notre engagement. Quand on voit les efforts qui sont faits derrière, comment ils se battent, ça donne de la force pour faire les mêmes efforts, provoquer, mais aussi faire ce que le coach nous demande en terme de replacement à la perte du ballon. Nous repartons sur une nouvelle dynamique. Sur mon but, la réaction des supporters m’a beaucoup touché. C’est une source de motivation énorme ».
Yoann Delaneuville : « Tant qu’il y a la victoire au bout… »
« Nous avons eu du mal à rentrer dans le premier quart d’heure, mais le coach nous avait prévenu qu’ils allaient pousser au début de la rencontre, qu’il ne fallait pas s’affoler, que nous aurions des situations. Nous avons été patients et avec le soutien de nos supporters, nous avons réussi à prendre l’avantage. Nous nous étions dit qu’il ne fallait pas forcément être beaux dans le jeu, qu’il fallait surtout être présent au combat, ce que nous avons fait. Tant qu’il y a la victoire au bout, c’est le principal. Nous avons tous montré que nous avions une grosse envie. Nous voulons enchaîner le plus de victoires possible. Il faut être dans la continuité, travailler surtout sur nos qualités mentales. »
Patrick Battiston (entraîneur de Bordeaux): « Pas assez costauds »
« Je suis assez déçu, parce que jusqu’au but, nous avons été bien. Nous nous sommes créés des occasions que nous n’avons pas su exploiter, et nous avons encaissé un but qui a détruit toute la maigre confiance que nous pouvions avoir au début de la rencontre. L’attaquant a été opportuniste, malin. C’est un but magnifique. Nous avons essayé tant bien que mal de revenir, mais psychologiquement, nous ne sommes pas assez costauds. Nous sommes très jeunes, et ceux sur lesquels je peux compter ont parfois aussi des difficultés. ça fait un moment que nous sommes conscients de la difficulté dans laquelle nous nous sommes mis nous-mêmes. C’est frustrant parce que nous avons des joueurs de qualité. Mais nous manquons de percussion. Nous avons du mal à concrétiser les maigres situations offensives que nous avons. Ce sont les défauts de la jeunesse. Nous n’avons pas de malice, pas de vice, et en face quand il y a une situation, nous commettons une erreur, et elle est exploitée. C’est à l’image de la saison ».
Propos recueillis par Michaël Grossman