« Essayer d’être le plus présent possible » « Essayer d’être le plus présent possible »

« Essayer d’être le plus présent possible » | Red Star Football Club

Intervie de Farid Hazem, de retour de Cap Breton

Le milieu de terrain du Red Star est de retour au club, après un mois d’isolement à Capbreton. Il revient sur ces semaines de travail intense et évoque les perspectives de fin de saison.

Content de retrouver enfin ton club?
Très content. J’étais vraiment pressé de rentrer. Un mois, ça fait long. Je suis rentré mercredi soir après 4 semaines de travail intense.  Je me levais à 7h30, débutais les séances à 8h00, et ce jusqu’à 18h00, non stop. Tous les jours du lundi au samedi.  Il y a eu beaucoup de boulot, aussi bien physiquement que dans la tête. C’était nécessaire parce qu’il fallait effectuer beaucoup de renforcement musculaire, tout en faisant attention à ne pas trop solliciter le genou.Ces quatre semaines ont vraiment été éprouvantes mais importantes, tant physiquement que mentalement.

Tu as retouché le ballon également. Un programme spécifique était proposé en fonction du sport pratiqué ?
Pas pour tout le monde. Quand ça se passe vraiment bien, le docteur donne son accord au préparateur physique pour travailler spécifiquement par rapport à son métier. Les derniers jours, j’ai ainsi eu la chance de retoucher le ballon : passes, jongles, conduite de balle.

Tu t’es confronté à d’autres disciplines là-bas, ou vous restiez entre footeux ?
Il n’y avait pas beaucoup de footballeurs. Il y avait surtout des skieurs, et beaucoup de rugbymen également. Ca permet de comparer un petit peu les différents métiers. Je me suis rendu compte que le football était très exigeant du point de vue discipline en dehors du terrain notamment. Au niveau de l’alimentation par exemple, seuls les footballeurs consultaient une diététicienne. Pas les skieurs, et surtout pas les rugbymen.

Quelle va être ta priorité dans les jours qui viennent ?
La priorité c’est de me reposer, et faire le vide jusqu’à lundi.

En terme de sensations, tu retrouves la normale ?
Mes sensations sont si bonnes que si ça ne tenait qu’à moi, la semaine prochaine, je jouerais ! Donc il faut faire attention, mais depuis le début, il y a toujours eu le coach et le docteur qui freinent l’envie de reprendre trop vite le terrain. Même si je me sens bien, j’ai tout de même subi une grosse intervention. J’essaye de ne pas faire n’importe quoi, de ne pas vouloir reprendre trop vite, et risquer de me blesser de nouveau.

Les derniers jours qui te séparent de ton retour sur le terrain vont être les plus durs ?
Oui, je pense que ça va être difficile de voir les autres jouer, mais le fait d’être avec eux, de retrouver l’ambiance du vestiaire, du terrain, va également faire du bien. Je vais essayer d’être le plus présent possible, même lors des déplacements. Je vais essayer de me remettre le plus vite possible dans le bain, même si je ne peux pas rejouer tout de suite. Je pense que je ne vais pas les lâcher pendant les semaines qui viennent, je vais les coller !

Tu as pu suivre les performances de l’équipe ?
Je me suis toujours senti concerné par le terrain, j’ai discuté plusieurs fois avec le coach, je n’ai jamais coupé.  Jusqu’au mois dernier je suivais, j’étais là, je voyais tout. Mais pendant le mois passé à Capbreton, je me suis vraiment mis dans ma bulle. J’avais besoin de me concentrer sur mon travail et de ne penser à rien d’autre. Vu l’état de ma cuisse quand je suis parti et maintenant, ça a porté ses fruits. J’avais perdu trois centimètres de masse musculaire, et j’en ai désormais trois de plus qu’avant la blessure. J’ai gagné six centimètres en un mois. Je ne sais pas si je vais frapper plus fort, mais j’espère vraiment que ça va m’aider à éviter la rechute.

Le classement du groupe C est resserré. Quels sont les perspectives du Red Star ?
J’ai joué en CFA la saison dernière, dans cette même poule, avec les mêmes équipes. La deuxième partie de saison sera difficile, mais avec l’équipe que l’on a, on peut faire quelque chose. Et puis avec la victoire à quatre points, ça va très vite. Nous devons enchaîner quatre ou cinq victoires. Et quatre ou cinq victoires en CFA, ce n’est pas exceptionnel. Maintenant, j’espère qu’ils ne vont pas m’attendre pour commencer à gagner des matches. J’espère également que quand je vais revenir, je vais les aider à en gagner quelques uns. Maintenant, il faut que la roue tourne un petit peu, que nous retrouvions un peu d’efficacité et de réussite. Je ne m’inquiète pas, je sais que nous avons un bon groupe, capable de faire une belle deuxième partie de saison.

Propos recueillis par Michaël Grossman



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