Alain Mboma évoque les enseignements du match nul solide réalisé samedi par le Red Star face à l’UJA (0-0), une semaine avant le retour des choses sérieuses et la réception du Mans en championnat.
A l’issue du match, tu louais l’état d’esprit de tes joueurs. Qu’est ce qui t’a plu ?
J’attendais du sérieux dans la manière d’aborder le match, car nous avions eu quelques petites désillusions dans ce domaine lors des derniers matches amicaux. L’aspect mental est fondamental. Nous avons des absences, des trous de concentration qui sont préjudiciables. La marge de progression dont nous disposons à cet égard sera décisive si nous voulons faire quelque chose d’intéressant dans la deuxième partie de la saison. Il est encore trop tôt pour penser que ce problème est résolu. Mais c’est souvent dans les spirales positives que se forge un état d’esprit qui perdure.
La prestation défensive a été convaincante ?
Ce qui m’a le plus plu, c’est que je n’ai pas aligné de défense type. Le postulat était de tous travailler de la même manière, ensemble, en appliquant le travail effectué à l’entraînement aux conditions de match. Quels que soient les joueurs présents sur le terrain, les principes de défense sont adoptés par tous. De ce point de vue, la prestation de ce week-end face à l’UJA était satisfaisante. Nous n’avons pas été beaucoup mis en danger. Mais c’est un travail d’ensemble. Le bloc n’a pas été solide grâce aux seuls défenseurs : le replacement des joueurs excentrés, l’activité des milieux défensifs, la part de travail assumée par les attaquants, ont offert davantage d’efficacité défensive au collectif.
A quels grands principes défensifs adhères-tu ?
Très modestement, et à une autre échelle, c’est un peu l’idée qu’incarnait la grande équipe de l’Ajax : que les joueurs soient capables de jouer à tous les postes afin de comprendre le travail de leurs partenaires. Ca ne veut pas dire que je vais positionner un attaquant au poste de latéral, mais j’essaye de faire progresser chacun dans la perception du collectif. Ces dernières semaines, le secteur défensif constituait un axe d’amélioration important. Pas dans la remise en cause des qualités intrinsèques des joueurs, mais plutôt dans l’adhésion à cet état d’esprit-là.
Tu as eu l’occasion d’effectuer beaucoup de changements dans le secteur offensif. Quels enseignements en as-tu tiré ?
Le principal enseignement dans ce domaine est que je dispose d’un panel de choix très intéressant. J’ai beaucoup aimé ce qui s’est passé en deuxième période : les attaquants et les milieux offensifs ont beaucoup permuté. Je le leur demande pour créer l’incertitude chez l’adversaire. Pour un défenseur, ne pas avoir toujours le même attaquant en face de lui est perturbant. Ce qu’ils ont fait m’a beaucoup plu. Nous avons toutefois manqué de concrétisation, sur deux ou trois actions chaudes de la deuxième période qui auraient du nous permettre de marquer, je pense. Mais dans ce secteur également, je loue l’état d’esprit affiché.
L’intégration de Chirel Ngakosso est en bonne voie ?
Il est de mieux en mieux. Je pense qu’il lui manque encore un petit peu de confiance, mais ça viendra au fur et à mesure des matches. C’est le genre de joueur pour qui le premier but sera vraiment libérateur.
Propos recueillis par Michaël Grossman