Après Alain Mboma, Randy Fondelot, préparateur physique de l’équipe première, se dévoile sur Redstarfc93.fr !
Quel genre d’enfant étais-tu ? Le genre à piquer son sifflet au prof de gym pour lui montrer comment on fait ?
On peut quasiment dire ça. C’est vrai que j’avais des facilités en sport et que j’ai toujours aimé partager mes acquis avec ceux qui avaient des difficultés. Il y a des profs à qui ça plaisait, d’autres que ça avait le don d’irriter.
Qu’est-ce que tu aimais à l’école, à part les récrés ?
Les langues, y compris le français. D’ailleurs, après mon bac, j’ai d’abord passé un DEUG LEA, avant de me réorienter vers les diplômes sportifs. J’aimais également beaucoup l’histoire.
Comment occupais-tu ton temps en dehors de la classe et des footings à quatre heures du matin sous la grêle ?
Je jouais au basket. C’était mon passe-temps favori. Mes parents m’avaient offert un ballon Spalding, qui est le ballon officiel de la NBA. Il ne me quittait jamais. Je partageais mon temps libre entre les playgrounds, les différentes associations sportives, et les studios d’enregistrement, où je vivais mon autre passion : la musique, plus précisément le rap, comme beaucoup de jeunes du département.
Où vis-tu, quand tu n’es pas dans le local du matériel du stade Bauer ?
Enfant du 93, né à Blanc-Mesnil, j’ai d’abord vécu à Aulnay-sous-Bois. Nous sommes ensuite partis à quinze minutes d’Aulnay, dans le 60, au Plessis-Belleville, puis je suis revenu à Tremblay-en-France, où je vis encore aujourd’hui. Entre temps, je suis parti faire mes études à Toulouse, où j’ai vécu sept ans, mais je faisais la navette toute les semaines entre Tremblay-en-France et Toulouse.
Ce goût pour les sévices indispensables au métier de préparateur physique, c’est de l’inné ou de l’acquis ?
De l’inné. J’ai toujours pratiqué de nombreux sports. J’étais inscrit dans plusieurs associations sportives. Dans la même semaine, j’allais au judo, à la boxe, au foot, à l’athlétisme, au basket, et même au tennis de table. Le plus dur à été de choisir quels sports je devais abandonner lorsque j’ai commencé à atteindre des niveaux qui nécessitaient de s’investir davantage, et de moins se disperser. J’ai finalement choisi l’athlétisme, le jour où j’ai décroché ma première sélection en équipe de France juniors, alors que j’étais encore cadet et que je ne m’entraînais pas sérieusement. A la suite d’une grosse blessure au dos, j’ai commencé ma reconversion en passant les brevets d’états d’éducateur sportif, sous la tutelle de Dominique Hernandez qui était mon entraîneur, mais également le préparateur physique du Stade Toulousain Rugby pendant de nombreuses années. J’ai donc fait mes premières armes de préparateur physique dans le rugby grâce à lui.
Ton premier choc littéraire, c’est « Epanouissement personnel, ma méthode pour avoir un corps bien musclé, sans trop » de Jean-Claude Van Damme ?
J’ai préféré « Nous les Dieux » de Bernard Werber, mais c’est vrai que je n’ai pas trop le temps de m’intéresser à la littérature : je suis toujours plongé dans des bouquins spécifiques à mon activité de préparateur physique. Je suis un grand drogué de la physiologie.
Quel album prendrais-tu avec toi sur une île déserte ?
J’hésiterais entre deux styles bien différents. Le premier et seul album indépendant à avoir été disque d’or, « Mauvais œil » de Lunatic. Ou alors « Let it rain » de Tracy Chapman.
Quel genre de père seras-tu ? Prévois-tu d’appeler tes filles Venus et Serena ?
J’adore les enfants. En général, j’ai un très bon rapport avec eux. Je suis capable de leur donner beaucoup d’amour et beaucoup d’affection, sans jamais oublier mon rôle de père, de grand frère, ou d’éducateur, car ce n’est pas leur faire du bien que de céder à tous leurs caprices. Alors j’essaie de faire la part des choses, et de leur proposer ce qu’il y a de mieux pour eux. Il en va de même avec les joueurs. Même si je suis très proche d’eux, je sais très vite remettre ma casquette de tortionnaire à partir du moment où il y a une baisse de motivation vis-à-vis d’un travail à effectuer, sachant que tout ce que je leur propose, c’est uniquement dans leur intérêt. Mais en ce qui concerne le groupe de cette année, rien à signaler à ce niveau. Il y a un très bon état d’esprit.
Quel est ton plus grand rêve ?
Professionnellement, mon plus grand rêve serait d’atteindre la Ligue 1 avec le Red Star, et d’avoir donc participé à toutes les montées. Mais je préfère dire que c’est une ambition plutôt qu’un rêve…
Propos recueillis par Michael Grossman.