Faouzi Amzal, entraîneur des gardiens du Red Star et portier de l’Ararat, était donc opposé aux Audoniens hier soir. Auteur de sauvetages à répétition, malgré les quatre buts encaissés, il revient sur son opposition avec les Vert et Blanc !
Est-ce qu’il t’était déjà arrivé d’être confronté à ce type de situation : jouer contre des joueurs que tu côtoies quotidiennement à l’entraînement?
Ca m’était déjà arrivé contre le Red Star il y a deux ans, mais c’était un peu différent car, à l’époque, je ne côtoyais que les gardiens. Je connaissais quelques joueurs, mais on ne se fréquentait pas au quotidien. Il y avait donc moins d’affinités. Aujourd’hui, je côtoie l’ensemble des joueurs et du staff toute la semaine, donc c’était un peu particulier : ce n’était pas un match comme les autres. C’était avant tout un vrai plaisir de jouer ce match.
Entre la crainte de passer au travers et de te faire chambrer jusqu’à la fin des temps, et l’assurance d’une parfaite connaissance de l’adversaire, qu’est-ce qui dominait avant le début du match ?
Ce n’était qu’une rencontre amicale, donc on s’est un peu taquiné avec certains joueurs, mais sans plus. Ce qui dominait, c’est avant tout le plaisir de jouer ce match-là, de rencontrer des gens que j’apprécie. Je voulais néanmoins essayer de faire bonne figure, pour garder un peu de crédibilité lors de mes spécifiques avec les gardiens de but. Ca, c’était important : si j’étais passé à côté, ça serait devenu difficile pour moi de faire passer des messages.
Depuis le terrain, quelle impression t’ont laissé les Audoniens?
Nous n’avions pas le même état de fraîcheur, parce que nous n’avons pas énormément travaillé physiquement depuis la reprise avec l’Ararat. On a senti que la semaine de travail effectuée par les Audoniens pesait sur les jambes, ce qui explique leur début de match difficile qui nous a permis de prendre rapidement l’avantage. Comme nous n’avons pas beaucoup changé l’équipe en cours de match, physiquement nous l’avons un petit peu payé : le combat athlétique s’est rééquilibré. Au fil du temps, leur jeu s’est installé, et ils ont pu dominer techniquement la rencontre.
Est-ce que les quatre buts encaissés te restent plus en travers de la gorge que contre une autre équipe ?
Prendre quatre buts, ce n’est jamais agréable. Mais quitte à les prendre, je préfère que ce soit contre le Red Star. D’ailleurs, je considère que j’ai gagné, tellement je suis heureux quand le Red Star gagne.
Propos recueillis par Michael Grossman