De retour après une inflammation du tendon rotulien qui l’a tenu éloigné des terrains pendant près de neuf mois, Yoann Delaneuville évoque avec redstarfc93.fr son retour à la compétition.
Après une grosse blessure au genou, tu as retrouvé la compétition avec l’équipe réserve dimanche dernier. Comment t’es-tu senti physiquement ?
Dans l’ensemble, ça a été. En tout cas, j’étais beaucoup mieux que lors du match amical face à Créteil le week-end précédent, où j’avais souffert physiquement dès le début. Face à Palaiseau, j’ai simplement ressenti un peu de fatigue à l’heure de jeu, puis j’ai retrouvé un second souffle 15 minutes plus tard qui m’a permis de bien terminer la rencontre. Globalement, je suis satisfait de mon match. Satisfait d’avoir pu rejouer un match entier et surtout satisfait qu’il y ait eu la victoire au bout. J’ai fait une passe décisive, mais c’est anecdotique. Le plus important est d’avoir gagné.
Qu’as-tu pensé des éléments de l’équipe réserve ?
Je les connais bien, puisque les cadres de l’équipe réserve sont au club depuis déjà quelques années. Ce sont des coéquipiers mais avant tout des amis. Et aussi des bons joueurs de football ! Je ne les ai pas découverts sur ce match, je connais leur état d’esprit, leur envie et leur niveau. Ce sont des bons éléments, et l’équipe réserve peut faire des belles choses cette année. Ce qui compte, c’est que les joueurs CFA qui descendent jouer en DSR jouent le jeu à fond à chaque fois. C’est essentiel.
Quand penses-tu être définitivement opérationnel pour le groupe CFA ?
Pour être franc, je ne veux pas me presser et brûler les étapes. Je ne souhaite pas revivre ce que j’ai vécu l’année passée. J’avais pris du retard dans la préparation et j’ai repris trop vite, sans être prêt physiquement. Mes premiers matchs ont été relativement bons, mais par la suite je n’ai pas réussi à suivre le rythme et ça s’est ressenti dans mon rendement sur le terrain. Je ne veux surtout pas reproduire la même erreur. De toute façon, le coach et le staff connaissent leur boulot. Je dois jouer normalement vendredi en amical au Blanc-Mesnil. On en saura plus sur mon état physique à l’issue de ce match. Je le répète, l’important est d’avancer étape par étape. La première était dimanche dernier, la prochaine est vendredi.
Il y a beaucoup de nouveaux joueurs dans l’équipe. Est-ce compliqué de s’intégrer à un groupe qui a repris depuis le mois de juillet ?
Non, car il y a une très bonne ambiance au sein du groupe. Paradoxalement, j’ai la sensation que tout le monde se connaît depuis longtemps. Plus les entraînements passent, mieux je me sens, aussi bien physiquement que sur le plan relationnel. Le coach a pris les joueurs qu’il fallait au niveau mental, il n’y a donc aucun problème d’acceptation pour ceux qui sont arrivés en cours de route. Le retard que j’ai pris n’est donc pas un souci.
Quel regard portes-tu sur le début de saison de tes coéquipiers ?
J’ai regardé tous les matchs à domicile. L’engagement est là. Je pense qu’on a payé au prix fort certaines petites erreurs individuelles. Aujourd’hui, l’équipe est formée et l’amalgame s’est bien fait. Il faut désormais engranger les points. Il y a l’envie et les capacités. Si une spirale positive s’amorce, on peut remonter vite au classement. J’ai une vision positive pour l’avenir, et je sais que cette vision est partagée au sein du groupe.
Que penses-tu pouvoir apporter à l’équipe actuelle ?
Un peu d’expérience peut-être, vu que l’équipe est jeune et que j’ai déjà connu quelques saisons en CFA. Dans le jeu, je suis un joueur d’entrejeu qui cherche toujours à être propre, à éviter les déchets techniques. Je m’applique beaucoup sur la première relance, j’aime servir de rampe de lancement. Mais surtout, je ne lâche jamais rien.
Propos recueillis par Etienne Martin